Les autorités maliennes ont invité l'ambassadeur de France à quitter le pays, dans une nouvelle escalade de la brouille entre Bamako et Paris, a annoncé lundi la télévision d'Etat. « Nous ne demandons pas d’excuses à Paris, nous demandons à ce que la France nous respecte en tant que pays », explique le ministre des Affaires étrangères malien, Abdoulaye Diop, à la Télévision.
"Le gouvernement de la République du Mali informe l'opinion nationale et internationale que ce jour (...) l'ambassadeur de France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale (et) qu'il lui a été notifié la décision du gouvernement qui l'invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures", a annoncé un communiqué lu à la télévision d'Etat.
Les autorités maliennes ont justifié cette décision par les récentes déclarations "hostiles" de responsables français à leur encontre. Le ministre des Affaires étrangères malien Abdoulaye Diop a estimé dimanche que les tensions entre Paris et Bamako étaient dues au fait que les autorités maliennes de transition aient "touché" aux intérêts de la France en excluant des élections en février. Selon lui, les partisans d’élections le 27 février, la date initialement prévue, souhaitent que "les mêmes personnes reviennent prendre le pouvoir".
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