En dépit des moyens énormes mobilisés, depuis plusieurs décennies, par l’Etat pour le secteur de la santé, et un personnel impressionnant de près de 300 000 travailleurs, tous corps confondus, l’accès aux soins demeure paradoxalement problématique dans certaines régions du pays, bien que cet état de fait ne constitue nullement une spécificité algérienne.
De l’aveu du professeur Rachid Belhadj, président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires et directeur des activités médicales et paramédicales à l’hôpital Mustapha Pacha, la gestion du secteur de la santé nécessite inéluctablement une réforme orientée vers «une fonction publique hospitalière», dit-il.
Le professeur Belhadj, qui s'exprimait ce mercredi à l'émission L'invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, souligne qu'« en tant que syndicat, cela fait des années que nous réclamons une fonction publique propre au personnel de la santé ».
A noter que lors de sa rencontre avec les travailleurs, le 1er Mai dernier, le président de la République avait exhorté le gouvernement de lancer la réflexion sur cette question. Ceci, bien évidemment, dans le respect du principe de l"accès gratuit de tous les citoyens aux soins, consacré par la loi fondamentale du pays.
Pour l'invité de la Radio, il est temps de protéger notre système de santé face à l’hémorragie qu’il subit et le départ de centaines de médecins formés par l’Algérie vers la France. « Dans plusieurs pays, il existe la fonction publique générale de l’Etat, la fonction publique de la santé et la fonction publique territoriale », précise-t-il.