Les travaux des Assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont débuté, ce lundi à Abidjan (Côte d'Ivoire), sous le thème "Tirer le meilleur parti du capital de l'Afrique pour favoriser son développement" avec l'ambition de permettre au continent de renforcer sa résilience et de faire face aux multiples défis à venir.
Plus de 6.000 délégués représentant les 81 pays membres de la BAD prennent part aux travaux de ces assemblées annuelles qui constituent l'événement le plus important de l'institution, étalées jusqu'au 30 mai.
Ces assemblées comprennent la 60e Assemblée du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement et la 51e Assemblée du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque.
Au cours de la première journée, le programme comprend des réunions statuaires, notamment la réunion du bureau du Conseil des gouverneurs, la réunion du comité directeur conjoint du Conseil des gouverneurs ouverte aux gouvernements non membres, ainsi que la réunion informelle du comite directeur du Conseil des gouverneurs pour l'élection du nouveau président de la BAD.
Au programme figure aussi la tenue d'un évènement consacré au deuxième plan décennal de mise en oeuvre de l'Agenda 2063.
Les réunions annuelles permettent au groupe de la BAD, constitué de la Banque africaine de développement, du Fonds africain de développement (FAD) et du Fonds spécial du Nigeria (FSN), de faire le point, avec les actionnaires, sur les progrès et les projets réalisés.
Les travaux de ces Assemblées seront marqués mardi par le dialogue présidentiel qui réunira des chefs d'Etat et de gouvernements et des institutions régionales pour discuter des stratégies visant à faire travailler les capitaux africains pour le développement, tout en identifiant les principaux défis et opportunités.
Les chefs d'Etat et de gouvernement et les Institutions régionales devront partager à cette occasion leurs perspectives basées sur leurs expériences.
Il est question dans ce cadre de débattre et d'échanger sur des questions clés concernant le développement de l'Afrique, notamment les principales ressources nationales susceptibles d'être mobilisées pour la transformation structurelle et la transition vers un développement durable en Afrique.
Fondée en septembre 1964 à Khartoum (Soudan), la BAD, dont l'Algérie est l'un des pays fondateurs, est une institution financière multinationale, établie dans le but de promouvoir la croissance économique et contribuer aux progrès socio-économiques des pays africains.
Les projets de’ la BAD ont un impacté la vie de plus de 565 millions africains
Le président du Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a affirmé, lundi à Abidjan, que l'engagement de la BAD en faveur du développement de l'Afrique est inébranlable, soulignant que les projets financés par l'institution ont un impact positif direct sur la vie de plus de 565 millions de personnes en Afrique.
M. Adesina s'est exprimé lors d'une conférence de presse, animée à l'occasion de l'ouverture des travaux des assemblées annuelles de la BAD, qui se tiennent du 26 au 30 mai sous le thème : «Tirer le meilleur parti du capital de l'Afrique pour favoriser son développement».
Dans ce contexte, M. Adesina a dressé un bilan chiffré des réalisations de la BAD, obtenues durant ses deux mandats successifs à la tête de cette banque devenue, a-t-il déclaré, une «institution financière mondialement reconnue, classée meilleure institution financière multilatérale au monde».
Accès à l’électricité et nombreux services
En termes de contribution de la banque, il a fait état du financement de programmes de développement ayant permis à 128 millions de personnes d'avoir accès à de meilleurs services de santé et 121 millions autres à disposer de moyens de transports améliorés.
Aussi, ils sont 28 millions de personnes à bénéficier d'accès à l'électricité, a précisé M. Adesina, assurant que le Groupe de la Banque africaine de développement travaille avec le Groupe de la Banque mondiale et d'autres partenaires pour permettre à 300 millions d'Africains supplémentaires d'avoir accès à l'électricité d'ici 2030, dans le cadre de l'initiative «Energie Mission 300».
Ces réalisations font partie, a-t-il expliqué, des cinq grandes priorités stratégiques (High 5) qu'il avait fixés en 2015 lors de son élection, à savoir «éclairer et alimenter l'Afrique en énergie, nourrir l'Afrique, l'industrialisation, l'intégration du continent et l'amélioration de la qualité de vie de ses populations».
Ces cinq grandes priorités ont eu au total, un impact sur la vie de plus de 565 millions de personnes en Afrique, a-t-il encore appuyé, souhaitant que son futur successeur qui sera désigné lors de ces assemblées poursuivra cette action avec «détermination et engagement».
Dans son bilan présenté à l'occasion, le président de la BAD a rappelé principalement l'augmentation du capital de cette institution, passé de 93 milliards de dollars en 2015 à 318 milliards de dollars actuellement, ainsi que la reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD) qui a pu lever 8,9 milliards de dollars pour sa 16e reconstitution, citant notamment la contribution importante de plusieurs pays, notamment l'Algérie.
APS