Le Bureau permanent du Secrétariat national du Front Polisario a accueilli avec satisfaction la décision "souveraine" du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) qui a insisté, depuis Lusaka (Zambie), sur l'unité et la cohésion de l'organisation panafricaine, notamment en ce qui concerne l'implication de tous les Etats membres dans ses partenariats avec d'autres Etats et organisations.
Au cours d'une réunion tenue dimanche sous la présidence de Brahim Ghali, le bureau a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre des mesures décisives pour mettre en úuvre la Charte et les résolutions onusiennes, notamment celles liées à l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés, afin de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance.
Lors de cette rencontre, la politique d'obstruction menée par l'occupant marocain a également été dénoncée, a précisé l'agence de presse sahraouie (SPS).
A l'issue de la réunion, "le Bureau permanent du Front Polisario a évoqué les préparatifs de la 7e session ordinaire du Secrétariat national, prévue pour la fin de ce mois de juillet, dans le but d'évaluer et de fixer les priorités pour la prochaine phase, et ce, à la lumière des décisions de la 15e Conférence du Front et les conclusions de la 6e session ordinaire du Secrétariat national", ajoute la même source.
Jeudi, le Maroc avait échoué lamentablement dans ses tentatives visant à convaincre les délégations africaines d'exclure la République sahraouie de la participation aux travaux du huitième sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), prévus les 28 et 29 août à Tunis, le Conseil exécutif de l'Union africaine ayant approuvé, à Lusaka, une résolution à travers laquelle il appelle à la participation de tous les pays africains à ce rendez-vous.
Le représentant du Maroc avait vainement tenté, lors de cette réunion, de convaincre l'ensemble des délégations africaines de la nécessité d'exclure la République arabe sahraouie démocratique, en avançant des arguments vains selon lesquels "le partenariat liant les pays africains au Japon ne s'inscrit pas dans le cadre de l'UA".
Une tentative vouée à l'échec, en ce sens qu'aucun Etat, même ceux alliés au Makhzen, n'a soutenu la position marocaine. Bien au contraire, de nombreux ministres africains participants ont relevé la nécessité de demander au partenaire japonais d'adresser une invitation à tous les pays africains, y compris à la République sahraouie.
Au terme de la séance, une mouture de la résolution rédigée par la présidente du Conseil, la ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a inclus ce point et chargé la Commission de l'UA, avec à sa tête le président Moussa Faki, de tenir le Japon informé de la position africaine commune sur cette question.
A noter que le sommet de la TICAD est l'un des plus éminents fora internationaux en matière de coopération au développement entre les pays africaines, le Japon et les instances internationales. (APS)