« Le Maroc est le principal pourvoyeur, du Maghreb et de l’Europe, de drogues », indique depuis Al Meria l’analyste politique Bella El Kanti en réaction à la saisine opérée par les Douanes espagnoles.
« Plus de cinq tonnes de hachich saisies provenant du Maroc saisies par la Douane espagnole et trois marocains arrêtés », suite à une opération aéronavale qui a intercepté un navire marocain de gabarie provenant du royaume chérifien selon le communiqué de l’autorité douanière espagnole.
Ce qui est important dans ce communiqué, selon l’invité de l'émission "Question internationale", de la chaine 3, de la Radio Algérienne, de ce mercredi, le navire de gabarie qui était là pour pourvoyer d’autres petits navires pneumatiques afin d’inonder l’Espagne en drogue. Celle-ci, explique M. Kanti, est telle une première étape d'un trafic via l'Espagne, pays consommateur, et qui constitue aussi une plaque tournante pour fournir d’autres pays européen en hachich.
« Ce qui inquiète les autorités espagnoles et européennes, dit l’intervenant, est que la teneur en THC dans ce hachich est de plus en plus élevée qui produit une addiction beaucoup plus que le hachich traditionnel ce qui pose de sérieux problèmes de santé publique parmi les consommateurs.
« Sans aucun doute, le Maroc constitue un véritable danger pour les pays européens étant donné les quantités astronomiques de cette drogue de plus en plus dure », fait constater l’expert adjoignant que le Maroc s’est transformé, selon des observateurs, depuis longtemps en monarchie de problèmes de sécurité pour l’ensemble de son entourage, y compris l’Algérie.
« Le Maroc est un narco Etat car l’économie est dépendante de la drogue et pas que, certains parlent même de trafic de cocaïne à partir de ce pays », souligne M. Kandi. Tous les réseaux de trafic de drogue, dit-il, et leurs corollaires de réseaux de criminalité internationale ont désormais pignon sur rue. En témoignent, rappelle l’orateur, ces quantités astronomiques mais aussi continues de drogue saisies par les autorités de différents pays européens et pas uniquement espagnoles.
Selon l’invité de la Radio, « le trafic de drogue prend désormais l’axe du Sud vers l’Afrique ». « De toutes les façons, le Maroc a développé un savoir faire dans la production de cette matière laquelle était de tous temps interdite », fait-il savoir avertissant que « son autorisation (la drogue, ndlr) permet à ce pays criminel d'en produire légalement ».
« Je doute fort que développer cette activité, d’une telle envergure, ne peut se faire sans connaissance et sans protection des autorités de ce pays », relève l’analyste ajoutant que « l’Observatoire européen de lutte contre la drogue a pointé du doigt la famille royale elle-même. » Aussi, indique-t-il, bon nombre d’observateurs continuent à indexer la famille royale impliquée dans ce trafic, depuis l’époque Hassen II.