Le président de la République a eu une intense activité au cours de sa participation à la semaine de haut niveau de la 78e session de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU, prononçant notamment une allocution dans laquelle il a souligné la nécessité de construire un monde multipolaire plus juste et plus équitable.
Son allocution a porté la parole des peuples sans voix, appelant à l’avènement d’un nouvel ordre mondial assurant l’égalité et la coopération entre nations.
Un ordre mondial, où règnent sécurité, prospérité et essor pour les populations de la planète sous la bannière de l’ONU, est une revendication pour laquelle l’Algérie milite depuis un demi-siècle. A cette occasion, le Président Tebboune a déclaré que l’accélération des négociations concernant la réforme du Conseil de sécurité devrait être "une priorité pour la communauté internationale".
Un discours exhaustif sur les positions assumées de l’Etat algérien et son engagement en "faveur de la position africaine commune" pour "mettre un terme à l’injustice historique qui a touché le continent africain", en appui des causes justes et en soutien aux peuples opprimés qui luttent pour la liberté, notamment palestinien et sahraoui.
Une intervention qui a aussi rappelé les efforts consentis par l’Algérie pour parvenir à des solutions pacifiques, rassembler les belligérants et rapprocher les positions et les vues, notamment en Libye, au Mali, au Niger et au Soudan. Et cela sans oublier de mettre en relief les difficultés auxquelles sont confrontés les autres pays, ceux qui souffrent d’une conjoncture mondiale difficile et qui peinent à assurer un développement salutaire.
L’immuabilité et la cohérence du discours du président de la République ont été confirmées par ses activités intenses en marge des travaux de l’AG qui ont toutes porté sur les préoccupations mondiales classées prioritaires dans l’agenda de l'Algérie.
Dans cette optique, il a rencontré mercredi le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Une rencontre durant laquelle, selon le compte-rendu de l’ONU, les deux hommes ont échangé des points de vue sur la situation au Sahara occidental, en Libye et au Mali, notamment sur l'importance de la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, pour le pays et la région.
Le président de la République et Guterres ont également discuté de la situation au Niger et dans la région du Sahel.
L'Algérie assume son rôle de pays nodal dans le concert des nations
Le président de la République a, dans la foulée, rencontré le président de la 78e session de l'AG de l'ONU, Dennis Francis.
Il s’est entretenu également avec la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgi Meloni, dont le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a réaffirmé, mercredi à New York, le soutien de Rome à l'initiative du président de la République en faveur d’une solution politique à la crise nigérienne.
"L'Algérie est un pays ami avec lequel nous entretenons d'excellentes relations historiques", a précisé le ministre italien dans une déclaration à l'APS, ajoutant que les deux pays "œuvrent, de concert, à instaurer la paix et réaliser le développement dans la Méditerranée et en Afrique".
De son côté, le porte-parole régional du département d'Etat américain, Samuel Warburg, a affirmé à l’APS que l’Algérie "est un pays important qui a de l’influence et entretient des rapports avec l’ensemble des pays du voisinage", ajoutant que les Etats-Unis "entendent poursuivre la coordination avec l’Algérie en matière de lutte antiterroriste".
Dans le sillage de ses activités à New York, le président de la République a rencontré dans les arcanes de l’ONU, plusieurs autres dirigeants à l’instar de son homologue cubain, Miguel Diaz-Canel et ceux de pays africains, à savoir le président sud-africain Cyril Ramaphosa, la vice-présidente ougandaise Jessica Rose Alupo, les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo, bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo et libérien George Weah et a reçu le ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger, Nabil Ammar qui préside la délégation de son pays aux travaux de l'AG.
Le président de la République a aussi eu des entretiens avec ses homologues suisse Alain Berset et iranien Ebrahim Raïssi. Sans oublier bien sûr sa rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbès.
A travers son discours et ses échanges, le chef de l’Etat prouve que l’Algérie est un pays nodal dans le concert des nations, idéal pour jouer le rôle de porte-parole et d’intermédiaire entre les différentes parties de ce monde.
D’ailleurs, lors de son allocution prononcée devant l’AG de l’ONU, le président de la République a affirmé que l'Algérie, qui s’apprête à occuper son siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, "est pleinement consciente de la responsabilité dont elle est investie", eu égard aux défis qui se posent à la communauté internationale, en ce sens qu'elle "mettra à profit sa riche expérience en matière de médiation et de promotion du règlement pacifique des conflits" et sera "à la hauteur de cette confiance durant son mandat en Conseil de sécurité".