L'Organisation Médecins sans frontières (MSF) a annoncé, dimanche, que 260 personnes ont été tuées et plus de 1.630 blessées dans la ville d'El Fasher, dans l'Etat du Nord Darfour, à l'ouest du Soudan, depuis le début des combats il y a environ 6 semaines.
L'organisation internationale a ajouté dans un communiqué sur la plateforme «X» : «Neuf jours se sont écoulés depuis que le Conseil de sécurité a appelé à la fin des combats à El Fasher, au Soudan, mais les combats continuent».
Le 13 juin, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution appelant à la fin des hostilités et du siège d'El Fasher, théâtre d'affrontements depuis le 10 mai.
Médecins sans frontières a mis en garde contre «la poursuite des attaques contre les hôpitaux et l'incapacité de toute assistance extérieure d'atteindre la ville en raison de la gravité des violences».
Et d'ajouter : «Plus de 260 personnes ont été tuées et plus de 1.630 autres blessées depuis le début des combats il y a six semaines, dont des femmes et des enfants».
L'organisation a cité les propos de Michel Lacharité, chef des opérations d'urgence de l'organisation : «A El Fasher, nous assistons à une série d'attaques et de contre-attaques qui n'excluent pas les hôpitaux, sans que les parties belligérantes n'assument leurs responsabilités de protection des civils».
Depuis la mi-avril 2023, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) mènent une guerre qui a fait environ 15.000 morts et environ 8,5 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies.
Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour épargner au Soudan une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort en raison de pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 12 des 18 Etats du pays.
APS