Le directeur de l'enseignement et de la formation au ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnel, Mouloud Boulaouinat, a indiqué ce mardi, que toutes les conditions étaient réunies pour accueillir près de 400 000 nouveaux candidats à travers les 1 225 établissements répartis à travers les 58 wilayas du pays, soulignant qu’«une commission installée au niveau centrale a été chargée de faire le suivi de la rentrée professionnelle 2024-2025» qui, rappelons-le, est placée sous le slogan « La formation professionnelle, une habilitation économique et une gouvernance numérique ».
Les 400 000 nouveaux candidats sont répartis sur 23 branches
S’exprimant dans l’émission « L’invité du jour » de la radio chaîne 3 de la Radio algérienne, M. Boulaouinat a précisé que « les 400 000 nouveaux candidats sont répartis sur 23 branches professionnelles, du niveau 1 au niveau 5, avec l’objectif d’accompagner les partenaires économiques et à renforcer le développement économique par la fourniture de main-d'œuvre qualifiée à travers l’identification des besoins du marché de l’emploi », réaffirmant que la rentrée professionnelle 2024-2025 devra se concentrer sur l'autonomisation économique et la gouvernance numérique.
Quid des nouvelles spécialités ?
Révélant que « le secteur a déjà installé des groupes mixtes avec de grandes entreprises chargées de réaliser des projets de grande envergure, comme le secteur ferroviaire, la condensation de grains de blé et de tournesol, la transformation des produits aquatiques, la distribution des produits pharmaceutiques et dans d’autres domaines prioritaires du Gouvernement», M. Boulaouinat a précisé que « le secteur cible particulièrement la création d'opportunités pour améliorer les perspectives d'emploi et réduire le taux de chômage chez les jeunes ».
À cet effet, il y a lieu de rappeler que des formations spécifiques ont été créées, avec environ 78 000 places consacrées à l'industrie, 37 000 à l'agriculture, 39 000 à la numérisation, et 8 000 aux métiers de l'eau et de l'environnement.
En ce sens, il cite le nouvel institut basé à Rahmania, à Alger, dédié au domaine du numérique et qui forme des compétences en collaboration avec Algérie Télécom dans plusieurs spécialités, dont la cybersécurité.
Toutes les franges de la société concernées par la formation
« Le secteur est ouvert à toutes les franges de la société, y compris aux femmes au foyer travailleurs qui bénéficient de formation à travers les cours du soir ou encore la formation à distance. Nos formations prennent en charge les sortants de l’Education nationale et toutes les autres franges de la société qui voudraient bénéficier de nos programmes à travers nos centres et nos annexes», affirme M. Boulaouinat.
Engouement des jeunes qui bénéficièrent de l’allocation chômage sur la formation
Abordant les jeunes ayant bénéficié de l’allocation chômage et qui cherchent des opportunités de formation, l’invité de la Radio algérienne a rappelé qu’une circulaire interministérielle signée entre le secteur avec le ministère du Travail prévoit l’installation d’une commission mixte au niveau de chaque wilaya pour prendre en charge ce volet précis, révélant qu’« il y a un grand engouement de cette catégorie de jeunes pour la formation. Aujourd’hui, pour bénéficier d’un projet ou d’un accompagnement, les jeunes doivent obligatoirement suivre une formation d’une durée allant de 3 à 6 mois ».
La formation est aussi performante dans les nouvelles wilayas
Concernant la formation dans les nouvelles wilayas, notamment dans le Grand-Sud du pays, l’intervenant a indiqué qu’« il n’y a aucune différence les instituts du Nord et ceux du Sud. La formation est aussi performante», affirmant que « ces wilayas gardent déjà les anciens établissements, outre les nouvelles infrastructures dédiés au secteur pour former les jeunes».
En outre, précise-t-il, ces wilayas bénéficient de certaines formations à la carte dans les domaines des hydrocarbures, du tourisme, de l’artisanat et des services. Cela dit, les jeunes de ces wilayas peuvent se former dans les instituts du Nord dans certaines spécialités, sachant que nos établissements sont dotés de toutes les commodités, dont l’internat ».
Il convient de rappeler que le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Dr. Yacine Merabi, donne, ce mardi, le coup d’envoi, à partir d’Oran, la rentrée professionnelle 2024-2025.
Farid Belgacem-Radio Algérie Multimédia