Le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir (FNTTC), Benyoucef Zenati, a appelé, ce jeudi, à valoriser le produit national, notamment sur le plan du marketing, tout en appliquant à l’application des recommandations formulées par les professionnels du secteur formulées lors des dernières assises nationales.
Dernier convive de la semaine de l’émission « L’invité du jour », de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Zenati a insisté sur la valorisation du produit national, notamment sur le plan marketing, pour faire face à la concurrence déloyale à laquelle il est confronté depuis de nombreuses années.
« Nous avons de grandes potentialités avec de grands modélistes et le problème se pose dans la valorisation et la commercialisation du produit. Il faut mettre en place des mécanismes pour valoriser le produit local, public ou privé », a-t-il indiqué, avant de poursuivre « Il est impératif aussi que les patrons du privé s’organisent pour avoir une même vision et un objectif commun. Ils doivent également discuter des problèmes et trouver les solutions pour se faire une place dans le marché national ».
Cultiver le coton et produire la fibre synthétique
Pour l’orateur, l’un des plus grands défis et problèmes auquel l’Algérie doit absolument trouver une solution est celui de la matière première. Afin d’espérer atteindre un taux intégré de 95 à 100%, et ainsi faire face à la concurrence en termes de prix et de qualité, cela passe par la production locale de la matière première.
« Il va falloir procéder à la culture du coton et de la fibre synthétique pour satisfaire le marché local en premier lieu et penser à exporter par la suite, car les potentialités existent en Algérie », insiste M. Zenati.
Le SG de la FNTTC trouve inconcevable qu’un pays pétrolier comme l’Algérie importe de la fibre synthétique et du coton, alors que cette matière première était cultivée chez nous en 1865. « Nous devons avoir une culture du coton. Les études et les projets existent, Il faut qu’ils soient accompagnés d’une volonté politique pour réduire les importations dans un premier temps et pourquoi pas songer à exporter par la suite ».
Alors que la demande annuelle du marché local en coton est de 40 à 45 mille tonnes, M. Zenati a profité de son passage dans les studios de la Chaîne 3 pour lancer un appel en direction des pouvoirs publics pour les exhorter à se pencher sur cette question et concevoir une expérience dans le sud du pays.
« Nous avons des expériences à Laghouat qui ont donné de bons résultats. Pourquoi ne pas permettre au groupe GETEX ou bien au ministère de l’Industrie en coordination avec le ministère de l’Agriculture de créer une entreprise chargée de cultiver le coton », a-t-il proposé avant d’ajouter « C’est quelque chose de réalisable, facile à mettre en place et qui ne coute pas énormément d’argent ».
Appliquer les recommandations des assises nationales
Interrogé sur les assises nationales du secteur, organisées il y a près de deux ans (30 et 31 janvier 2023 NDLR) et qui ont vu la participation de cinq ministères, M. Zenati a appelé à l’application des recommandations formulées par les professionnels.
« Il faut appliquer les recommandations des assises qui concernent le textile et le cuir. Il va valoir pousser les pouvoirs publics à appliquer les recommandations parce qu’il s’agit non seulement d’une première, mais parce qu’elles sont très intéressantes », a-t-il recommandé.
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