Le professeur Lotfi Boublata à la Radio chaine Deux : l'équipement des services de neurochirurgie coûteux mais rentable

04/10/2023 - 17:07

A l’issue du Congrès maghrébin de neurochirurgie qui vient de se dérouler en Tunisie, le professeur Lotfi Boublata, secrétaire général de la Société algérienne de neurochirurgie, qui y a pris part, annonce que la tenue du prochain congrès aura lieu à Alger en 2025.

Le professeur Boublata, qui était ce matin l’invité de la Radio chaine Deux d’expression amazighe, a également fait savoir que le congrès de Tunis a vu la participation de nombreux neurochirurgiens y compris d’Allemagne, de Russie, de Suisse, des USA et bien sûr d'Algérie, ce qui a permis aux participants de fructueux échanges à même d’actualiser « nos connaissances dans cette spécialité et se comparer aux autres à travers les travaux et les expériences présentés »

Précisant qu’il s’agit là d’une spécialité délicate touchant au cerveau et à la moelle épinière, l’invité de la Radio n’a pas omis de souligner l’importance de l’investissement pour l’acquisition de matériels de pointe, mais également dans la ressource humaine. Celle-ci ne peut se limiter aux seuls médecins, mais tous les personnels et catégories de métiers à même de rendre le séjour du malade le plus rassurant possible.     

« C’est une spécialité qui nécessite la disponibilité de matériels de pointe, qui est certes coûteux, mais qu’on achète qu’une seule fois pour dix à quinze ans (…) Ceci est considéré comme un investissement, car cela nous permet des économies de milliers d’euros en termes de prise en charge. Les prix des interventions sur le cerveau commencent à partir de 10 000 euros jusqu’à 100 000 euros. En Algérie, cela se fait gratuitement et c’est l’Etat qui prend en charge », a-t-il encore précisé avant d’ajouter que « certes, faire démarrer un service de neurochirurgie coute cher, mais je pense qu’avec cette nouvelle politique de contractualisation, et la codification des actes médicaux, la participation de l’assurance maladie va alléger le poids financier sur les caisses de l’Etat ».

Le professeur Boublata se dit « très satisfait du nouveau décret qui oblige désormais, et depuis deux mois, les étrangers à payer leurs soins en Algérie, ce qui est très courageux de la part du ministre de la santé. Jusque-là, ils étaient totalement pris en charge ».