Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed a affirmé mardi à Alger que le tissu industriel national de production des médicaments et des dispositifs médicaux s'était élargi ces dernières années et comptait actuellement 196 unités.
Dans une allocution lors d'une conférence nationale intitulée "Souveraineté sanitaire, souveraineté pharmaceutique", à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance, le ministre a précisé que l'Algérie possédait aujourd'hui un tissu industriel "important" dans le domaine pharmaceutique, avec des capacités de production "très élevées" couvrant près de trois quarts des besoins du marché national, en termes de nombre de médicaments inscrits à la Nomenclature nationale des produits pharmaceutiques.
Pour M. Benbahmed, l'Algérie a franchi dans ce domaine des "avancées considérables" de nature à consolider la souveraineté et la sécurité sanitaires.
Il a ajouté que son département ministériel s'emploie à honorer ses engagements de faire de 2022 une année pour le lancement de la production des médicaments anticancéreux, faisant état ,à ce propos, de l'inauguration, durant cette semaine, de deux nouvelles unités, et de cinq autres qui entreront en service dans les prochains mois.
Quant à la production d'insuline, le ministre a annoncé l'inauguration dans les jours à venir de la première unité nationale de production. "Il s'agit là d'une réalisation unique en son genre et une fierté pour nous, qui permettra de mettre fin progressivement à la dépendance aux lobbies de l'importation", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M. Benbahmed a estimé que l'Algérie est désormais parvenue à un stade de développement de l'industrie pharmaceutique lui permettant d'aspirer à obtenir des parts "très importantes" du marché pharmaceutique à l'échelle continentale.
Le secteur úuvre à la concrétisation d'un programme prévisionnel en matière d'exportation d'une valeur de 50 millions USD au cours de 2022, selon le ministre.
De plus, un comité d'experts pluridisciplinaires, chargé d'émettre un avis sur la liste des médicaments essentiels a été mis en place, "pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie indépendante".
Ce comité sera une référence nationale concernant la disponibilité des médicaments et la veille stratégique y afférente. Il contribuera également à l'amélioration de la qualité des soins, à la rationalisation des dépenses pharmaceutiques et au développement et à l'orientation de l'industrie pharmaceutique nationale, selon les explications du premier responsable du secteur.