Radio Algérienne
Intervenant, ce mercredi, à l'émission Politis de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le politologue, géostratège et spécialiste des relations internationales, M. Mhand Berkouk, est revenu sur le rôle de l’Armée algérienne dans la stabilisation de la région du Maghreb dans un contexte marqué par l'exacerbation de conflits, notamment après 2020, suite à la normalisation officielle des relations diplomatiques entre le Makhzen et l'entité sioniste, mais également de la situation générée par le guerre en Ukraine.
M. Berkouk a rappelé les différentes tentatives de déstabilisation des pays de la région à commencer par ce qui a été qualifié de « Printemps arabe » en expliquant qu’une armée forte tire d’abord sa puissance de sa proximité de sa société. Il a rappelé dans ce sens le rôle de l’ANP dans la cohésion nationale la qualifiant « d’acteur principal de consolidation du consensus national (…) Elle a toujours été porteuse d’espoirs, toujours réactive à l’élimination de toute tentative de déstabilisation ». Et d’ajouter « Elle (ANP, ndlr) constitue aussi une valeur certaine de notre identité politique collective et un facteur d’immunité nationale avec ses valeurs, ses ambitions et ses craintes partagées par le peuple qui est de plus en plus solidaire avec cette démarche et de plus en plus conscient de l’importance de l’Armée dans le développement et la consolidation d’une Algérie plus stable, capable d’émerger et devenir une puissance dans la stabilisation de la région ».
Il souligne plus loin « cette conscience collective, de l’Armée et du peuple, par rapport à ce qui se passe à nos frontières, notamment après 2020 ces engagements de plus en plus belliqueux de ces deux acteurs contre l’Algérie ».
M. Berkouk avertit que la situation générée par la guerre en Ukraine présage déjà d’une multiplication des crises et des conflits dans le monde et dont notre région ne pourra être exempte. Là aussi, l’Armée nationale s’investit pleinement dans son rôle de « rassembleur et de mobilisateur ».
Immunité contre les guerres nouvelles générations
A une question relative aux nouveaux modes et outils de déstabilisation usant des nouvelles technologies, ce qui est appelé les guerres de 4ème et de 5ème génération, M. Berkouk explique que « l’Armée nationale est la plus puissante au Maghreb, non seulement dans l’aspect matériel, mais également dans le sens de l’interopérabilité entre les différentes armées (forces marines, terrestres, aériennes, services de défense et de sécurité, etc.) ». Il souligne sa « disponibilité stratégique avec des ressources humaines hautement formées qu’on peut qualifier d’exceptionnelles dans tous les domaines ».
Il ajoute que « notre Armée n’est pas seulement un rempart, mais un véritable bouclier contre toute tentative de déstabilisation ».
S’agissant des guerres dites de nouvelles générations et guerres hybrides, il a rappelé que « les premiers à commencer à décortiquer, à analyser et à se préparer contre ces guerres, ce sont bien les institutions de l’Armée nationale ».
A ce titre, il fait remarquer que l’organisation de conférences sous le patronage des hautes autorités nationales sur des thématiques inhérentes à ce sujet, traduit bien cette volonté de « créer une dynamique de sensibilisation et de mobilisation au sein de la population, mais aussi au sein des médias et de l’intelligentsia nationale ». « C’est une préparation aux mécanismes d’endiguement et de riposte selon les limites prévues par la Constitution », précise-t-il.
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