L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a encore révisé à la baisse jeudi ses prévisions de croissance économique mondiale et de demande pétrolière pour cette année, après une précédente révision à la baisse en mai.
Dans son rapport mensuel, l'Opep a estimé que l'économie mondiale devrait enregistrer en 2022 une croissance de 3,1%, contre 3,5% qu'elle avait prévus au cours des trois mois précédents.
Elle a expliqué cette révision à la baisse en évoquant "une croissance en baisse au second trimestre dans les grandes économies, et une tendance molle observée dans certaines économies clés".
Dans son rapport du mois de mai, l'Opep avait déjà révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour cette année, de 3,9% à 3,5%.
L'organisation avait maintenu cette projection en juillet.
Les risques pesant sur l'économie mondiale comprennent les tensions géopolitiques et problèmes de chaîne d'approvisionnement existants, la persistance de la pandémie de COVID-19, la montée d'inflation, les niveaux de dette souveraine dans un grand nombre de régions, et le durcissement monétaire attendu des banques centrales aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et dans la zone euro.
L'organisation des producteurs de pétrole a également prévu que la demande mondiale de pétrole atteindrait en moyenne 100 millions de barils par jour (bpj), contre 100,3 millions de bpj selon les estimations de ces derniers mois.
Cette révision des projections de la demande de pétrole est liée aux "anticipations de retour de restrictions liées à la COVID-19 et aux incertitudes géopolitiques persistantes" au cours du second semestre de l'année.