Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a mis en garde contre le danger de l'exploitation par certains médias marocains et étrangers de la visite du président de la République sahraouie, Brahim Ghali, en Tunisie pour participer à la 8e Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (TICAD8), pour servir des agendas politiques.
"Eu égard à ce que nous avons observé comme tentative de sortir délibérément les faits de leur contexte diplomatique et politique pour les diriger vers des campagnes de diffamation systématiques et inacceptables contre la Tunisie, son peuple et ses institutions (...) nous rejetons toute forme de déviation dans les médias marocains et l'utilisation par d'autres de ce débat politique et diplomatique officiel dans des campagnes immorales visant l'image de la Tunisie et nuisant à ses intérêts", a indiqué le SNJT lundi dans un communiqué.
Le syndicat a prévenu, dans le même contexte, contre "le danger de l’implication de certains médias marocains et étrangers dans l’exploitation claire et explicite de cette affaire pour servir des agendas politiques".
Il appelle, en outre, toutes les forces nationales, politiques et civiles à "affronter et avec force tout ce qui porterait atteinte à la souveraineté et au caractère sacré de l'Etat tunisien", invitant aussi les médias tunisiens à "traiter de manière responsable ces campagnes".
La Tunisie fait face à une campagne de dénigrement de la part de la presse marocaine suite à la participation de Brahim Ghali à la TICAD8 samedi et dimanche à Tunis, où il a été accueilli par le président tunisien Kaïs Saïed.
Elle a décidé ainsi de rappeler son ambassadeur à Rabat pour consultations suite à la réaction marocaine "inacceptable" concernant la participation de la République sahraouie à la TICAD8, ce qu'avait fait aussi le Maroc auparavant.