Le Fonds de financements des start-up a financé jusqu'à décembre 2022 plus de 80 startup algériennes portant le label "projet innovant" et le label "start-up", a déclaré à l'APS le Directeur général du Fonds, Hachani Okba.
S'exprimant en marge des travaux de la première conférence africaine des start-up, organisée à Alger sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Hachani a affirmé que "les entreprises financées sont actuellement en service, et commercialisent leurs services et leurs marchandises localement", exprimant le souhait du Fonds de voir ces entreprises accéder au marché continental, notamment après cette importante conférence.
Le Fonds, qui a récemment renforcé ses capacités de financement en vertu d'une convention avec la Direction générale du Trésor pour le financement des fonds d'investissement des wilayas, a étudié depuis sa création en octobre 2020 un total de 350 demandes de financement, examinant entre 20 à 25 dossiers par mois.
Il propose trois possibilités de financement en fonction du type de la start-up concernée, à savoir un financement jusqu'à cinq millions de DA, comme seuil maximal pour les start-up qui viennent de se lancer, un autre financement dédié pour les start-up déjà existantes, qui s'élève à 2 milliards de DA, et le dernier est réservé pour les start-up plutôt matures, pouvant bénéficier d'un financement allant jusqu'à 15 milliards de DA maximum.
A ce jour, des start-up à travers 22 wilayas spécialisées dans 18 domaines d'activité ont été financées, dans le cadre d'une approche purement économique, compte tenu que le Fonds n'exige pas d'intérêts, il traite avec ces entreprises en guise de partenaire.
"Le Fonds adopte le mécanisme du capital risque comme approche avec les start-up. Il s'engage en tant que partenaire assumant pertes et profits et n'exige pas d'intérêts aux porteurs de projets", a expliqué M. Hachani.
Le responsable a précisé que le Fonds investissait dans les start-up dont les études ont démontré le potentiel et une efficacité sur le terrain, sachant que les financements passent par "une matrice de prise de décision" avec plusieurs conditions, principalement la réactivité du marché avec les spécificités du service proposé, la capacité des porteurs de projets à le développer, mais aussi l'aptitude de l'idée à évoluer sur le court terme, en plus d'une marge bénéficiaire au profit de la start-up.
A rappeler que le Fonds a signé en août dernier une convention avec la Direction générale du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l'Etat pour l'exploitation des fonds d'investissement des wilayas d'une valeur totale de 58 milliards de DA, au profit des jeunes entrepreneurs à travers toutes les wilayas, concrétisant le plan d'action du gouvernement.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait annoncé en octobre 2020, lors de la 1ère édition d'"ALGERIA DISRUPT", la création du Algerian Startup Fund (ASF) pour permettre aux porteurs de projets innovants de créer leurs entreprises, loin des contraintes bureaucratiques des mécanismes de financement traditionnels, et ce en adoptant le mécanisme du capital risque comme nouvelle approche de financement des start-up.