Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté algérienne à l'étranger, Ramtane Lamamra a souligné, jeudi à Oran l'importance de renforcer l'action africaine commune face au phénomène du terrorisme au niveau de toutes les instances internationales.
Au cours d'une session sur le thème «Réponse africaine aux menaces émergentes pour la paix et la sécurité sur le Continent: Combattre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique» dans le cadre de la deuxième journée des travaux de la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministre a souligné la nécessité de renforcer l'action africaine commune pour lutter contre le phénomène du terrorisme, devenu une «menace existentielle sur le continent».
M. Lamamra a relevé l’existence d’un consensus africain sur le concept du terrorisme en tant que «menace existentielle pour la sécurité du continent, pour ses efforts de développement et pour le tissu social de ses pays».
Dans ce contexte, il a indiqué que «l'Afrique compte une expérience pionnière dans la lutte contre le terrorisme et beaucoup de travail peut encore être fait dans ce domaine».
A cet égard, le ministre a estimé que la lutte contre le terrorisme est une question centrale qui peut faire la différence dans l'agenda mondial de la lutte contre le terrorisme, exprimant sa conviction que «les réalisations africaines dans ce domaine sont évidentes».
Il a souligné qu’»il est nécessaire que nous nous organisions dans une réponse coordonnée pour affronter et éliminer conjointement le terrorisme en recourant à un ensemble d'outils et de mécanismes coordonnés et légitimes, à l’instar du système africain de paix et de sécurité, qui est un système unique sur la scène mondiale, devant permettre aux décideurs africains d'unir leurs forces dans la lutte contre le terrorisme et d'alléger le poids de la responsabilité individuelle».
Outre les décisions communes face à ce fléau, «un travail doit se faire pour encourager la contribution de la communauté internationale aux efforts africains visant à mettre fin à ce phénomène», a ajouté le ministre.
Par ailleurs, M. Lamamra a jugé nécessaire d'activer et de renforcer la réponse africaine contre la menace à la paix et à la sécurité posée par le terrorisme sur le continent, de se tenir sur ce qui a été réalisé et ce qui doit être fait à l'avenir et d'introduire des changements, si nécessaire, pour renforcer les capacités de l'Afrique dans sa fermeté face au terrorisme.
«Le dernier sommet de Malabo, en Guinée équatoriale en mai dernier, a affirmé l'engagement des pays, des dirigeants et des peuples africains dans la lutte contre le terrorisme. Il est de notre responsabilité dans le cadre de cette conférence de travailler à la mise en œuvre des décisions qui en sont issues», a indiqué M. Lamamra.
Pour rappel, la 9ème Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique enregistre une participation de haut niveau, notamment à l’échelle ministérielle, des Etats membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine (UA), ainsi que des membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, des experts et des représentants de haut niveau des instances africaines et des Nations Unies.
Cette édition devra aussi examiner la question de faire taire les armes en Afrique par le désarmement et le contrôle de la prolifération des armes légères et de petits calibres illégales, ainsi que la lutte contre le fléau du terrorisme et de l'extrémisme violent, en plus des questions liées à l'imposition et à l'application de sanctions.
APS