Plus de 3.000 femmes chefs d'entreprise ou porteuses de projets sont attendues, samedi à Alger, pour prendre part à la 1ère édition du Forum international du la femme (FIF), organisée par l'organisation patronale la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), présidé par Saida Neghza.
Organisé sous le haut parrainage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ce Forum verra également la participation de 100 startups, 500 micro-entreprises, plus de 500 entreprises du secteur privé et public, des représentants de la diaspora algérienne à l'étranger, ainsi que les autorités publiques et des représentations diplomatiques en Algérie, selon la CGEA.
L'objectif de cette rencontre de deux jours, dont les travaux se tiendront au Centre international des conférences (CIC), vise, notamment, à travers un échange autour de la problématique de l'implication de la femme et de son apport au développement économique et social, à "revisiter le chemin parcouru dans le processus d'émancipation de la femme algérienne, et de situer la place et le rôle joué par les femmes dans l'histoire contemporaine de l'Algérie", indiquent les organisateurs.
Les débats, organisés en sept panels, porteront sur des thématiques aussi riches que variées. Il s'agira de "Femme et Gouvernance : la femme dans la société algérienne et sa présence dans l'échiquier de décision politique et économique", "Femme et Education, formation et employabilité : la femme dans la création de pôles d'excellence et de passerelles entre l'université et le monde du travail", "Femme et Climat des affaires : de la réforme financière à la créativité dans l'offre pour encourager l'investissement féminin".
Il s'agit également des thématiques: "Femmes et Diversification de l'économie : la femme dans les encouragements vers le développement local et le développement durable", "Femme et Economie verte : la femme, acteur principal dans le succès de la transition vers l'économie verte", "Femmes et numérique : la femme, facteur important dans la promotion de l'attractivité des métiers du numérique au près des femmes", et enfin "Femmes et Culture".
Cette introspection devra permettre, selon les organisateurs, de "situer la nature des contraintes, des causes et des forces contraires qui ont freiné l'avancée de la femme algérienne dans sa marche vers une plus grande implication dans le développement et l'émergence économiques du pays et vers plus d'égalité dans les rapports sociaux hommes-femmes".
Il s'agira aussi de "formuler des propositions concrètes visant à lever les disparités entre le discours et la réalité, entre les lois émancipatrices et les pesanteurs sociétales, et de situer les insuffisances de l'approche juridique dans le traitement des déséquilibres sociaux", et de "mettre en exergue les étapes franchies par la femme algérienne et les prouesses réalisées dans tous les secteurs d'activités, aussi bien en Algérie qu'à l'étranger".
Il est attendu de ce forum, d'"identifier les pesanteurs socioculturelles et sociologiques limitant les efforts de la femme dans le processus du développement socio-économique du pays et proposer les actions visant à les lever, de proposer les mesures allant dans le sens de la levée des contraintes objectives relevées et proposer les voies d'action (politiques, juridiques, sociétales) permettant une plus grande implication de la femme algérienne aussi bien dans la gouvernance politique qu'économique".
Il est, en outre, attendu de la rencontre de "se prononcer sur la pertinence de la politique des quotas dans l'implication des femmes et ses limites, de préciser les secteurs chargés de la mise en œuvre des solutions préconisées étalées sur un calendrier défini, de proposer la mise en place, à un haut niveau, d'un cadre de suivi de la mise en œuvre des mesures et des actions proposées, de suggérer les amendements nécessaires aux lois du travail en vue de garantir un réel égal accès à l'emploi et aux postes de responsabilité pour les femmes et les hommes".