En dépit des précipitations « importantes » enregistrées durant ces deux derniers mois, le stockage des eaux pluviales reste relativement moyen, notamment, dans les régions Ouest et Centre du pays. C’est le constat établi, ce lundi, par la chargée d’études au ministère des ressources en eau, Mme Lahtihate Lamia.
Reçue dans l’émission L’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, Mme Lahtihate explique cette situation par la localisation des premières précipitations dans les bassins versants côtiers, « ce qui fait que les eaux des pluies s’écoulent directement dans la mer ».
Quant aux dernières pluies enregistrées à l’intérieur du pays, elle dira qu’il faut patienter pour évaluer leur apport. « On ne peut pas nous prononcer maintenant parce que nous avons des barrages à sec au dessous de 10%. Donc, il faut attendre une semaine à un mois pour que les écoulements arrivent », a-t-elle expliqué.
Inscrites au programme de 2022/2024, cinq stations de dessalement «jugées prioritaires» seront réalisées
Le taux de remplissage des barrages demeure faible pour le moment. Il est, selon les chiffres du ministère des ressources en eau, de « 23% pour la région Ouest » et de seulement « 16% pour le centre du pays ».
Dérèglement climatique oblige, le ministère des ressources en eau ajuste ses stratégies pour renforcer les ressources naturelles en eau par des sources non-conventionnelles. Il s’agit, précise l’invitée de la Chaine 3, d’augmenter, particulièrement, les capacités nationales de dessalement d’eau de mer avec la réalisation « de stations de 300 000 M³ chacune », dont 5, « jugées prioritaires », sont déjà inscrites au programme de 2022/2024 et 6 autres sont prévue pour le quinquennat 2025/2030 afin d’atteindre une capacité de 60%.
Mme Lahtihate a fait savoir que les emplacements des 5 premières stations ont été déjà désignés. Elles seront implantées à Oran, à Alger Est et Ouest, à Bejaïa et à El Taref.