« Pour moi, le dossier des ruptures est déjà clos », a affirmé, ce jeudi, le Directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M. Ferhat Samir, pour signifier que la pénurie de médicaments n’est plus d’actualité.
Le DG de la PCH qui était, ce matin, l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio algérienne, a annoncé, par la même occasion, l'acquisition par son établissement de 624 produits, dont 278 fabriqués localement et 346 importés de l’extérieur.
Citant l'exemple des médicaments d’oncologie (relatifs au cancer), M. Ferhat, a déclaré que « sur 123 produits, 27 étaient en rupture depuis octobre 2022, mais actuellement cette rupture ne concerne que 3 produits qui sont remplaçables ».
« Pour moi, le dossier des ruptures est déjà clos », « Les professeurs peuvent engager les protocoles de thérapie sans aucun problème », a-t-il ajouté.
Tout en reconnaissant avoir été instruit par le ministre de la Santé pour « éviter ce genre de situation (pénuries) à l’avenir », le DG de la PCH, a assuré que son établissement dispose à présent, grâce à la numérisation et au bon de commande électronique, d’une meilleure visibilité sur les stocks des hôpitaux et leurs besoins réels, lui permettant de répondre rapidement aux bons de commandes des établissements de santé.
« A travers la maitrise des besoins des hôpitaux, nous allons prévoir notre programme d’achats sur la base de données réelles », a déclaré le DG de la PCH, qui, au passage, a annoncé « la signature avec 10 fournisseurs l’achat de 30 produits innovants ».
« La PCH dispose d'une aisance financière qui lui permet d'acheter tous les produits demandés »
La PCH manque t-elle de moyens financiers ? Nom, répond son DG, qui assure : « nous sommes dans une aisance financière qui nous permet d’acheter tous les produits demandés ».
A ce sujet, M. Ferhat a déclaré que la PCH a déjà reçu une somme de 75 milliards de dinars, dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2022, au titre du versement de la première tranche de la dette des hôpitaux qui s’élève à 225 milliards de dinars, que l’état s’est engagé à éponger. La PCH recevra un autre paiement de 75 milliards de dinars dans le cadre de la loi de finances 2023. Le reste, se fera dans le cadre de la loi de finances 2024.
Enfin, le DG de la PCH explique les récurrentes pénuries de médicaments par « des difficultés à s’approvisionner sur le marché international du fait de la concentration de la production de médicaments dans 2 pays : la Chaine et l’Inde ; la pandémie de la Covid-19 qui a provoqué la fermeture de beaucoup d’usine ; la baisse des prix des médicaments qui a permis l’accessibilité aux pays pauvres, ce qui a entrainé une augmentation de la demande ; la défaillance de nos fournisseurs ; ainsi que d’autres facteurs qui ont favorisé cette perturbation ».