La corruption existait depuis pratiquement la création du parlement européen à Bruxelles, mais le scandale du Marocgate de décembre dernier « était comme un séisme qui a frappé de plein fouet les institutions européennes», indique ce dimanche, Layla Lefèvre-Haddad.
Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, la journaliste accréditée auprès des institutions européennes, estime que « ces pratiques existaient depuis très longtemps, mais il n y avait pas de preuves », ajoutant que « le Maroc était l’enfant gâté, après l’entité sioniste au parlement européen. »
Les européens sont, malheureusement, les premiers à bafouer les droits de l’Homme et la liberté de la presse, regrette-t-elle, citant l’exemple des représentants du Sahara occidental, au niveau des institutions européennes à Bruxelles, qui ne faisaient pas le poids devant des individus qui sont payés au prix fort pour défendre et influencer les décisions publiques au profit du Maroc.
Selon elle, le Sahara occidental est sorti tellement fort et fier du scandale du parlement européen.
Enchainant dans le même ordre d’idées, l’invitée fait savoir qu’« il y a plus de 50 000 lobbyistes sur la place de Bruxelles, désormais devenue la capitale du lobbying par excellence dans le monde ». « C’est dire l’ampleur du phénomène de l’influence au niveau des institutions européennes », relève-telle.
Meme Layla Lefèvre-Haddad rappelle que de plus en plus de pays du monde arabe sont visés aujourd’hui par la déstabilisation, notamment les républiques afin d’échanger leur régime à l’instar de la Tunisie, la Syrie, l’Egypte et tout récemment le Soudan, « qui n’est pas un royaume, mais une République ». On a tenté déjà avec l’Algérie dans les années 90, dit-elle, en utilisant l’islam politique. « Heureusement que l’Algérie a des institutions solides et même avec les 10 années du terrorisme ce pays est toujours debout et il le restera », conclut-elle.