Exportations hors hydrocarbures : former les entreprises aux métiers de l’export, une nécessité   

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11/05/2023 - 10:30

La promotion et la diversification des exportations nationales hors hydrocarbures passe nécessairement par la formation des opérateurs économiques nationaux aux métiers de l’export, ont affirmé mercredi à Alger des experts dans le domaine du commerce extérieur. 

L’export est un métier à part entière qui exige une certaine connaissance de l’environnement commercial international et du monde des affaires, mais également des avantages fiscaux et des aides accordées par l’Etat aux opérateurs dans le cadre de la promotion des exportations nationales hors hydrocarbures, ont-ils souligné lors d’une conférence sur le thème de "L’entreprise face au défi de l’exportation", organisée en marge du Salon international du bâtiment et des matériaux de construction et des travaux public (Batimatec 2023), qui se déroule du 7 au 11 mai au Palais des expositions.

A ce propos, Ali Bey Nasr, consultant et formateur à l'export, recommande aux entreprises productrices qui ambitionnent de se positionner sur les marchés internationaux de se doter d’un service export ayant  des connaissances notamment dans le domaine de la réglementation internationale, des finances bancaires, des dispositifs juridiques et réglementaires, pour leur éviter de s’exposer (sans le vouloir) aux  infractions à la réglementation de changes, aux risques de non payement et à bien d’autres inconvénients qui entraveraient leur expansion sur les marchés internationaux.

Selon son constant, ce sont les grandes entreprises qui investissent le plus dans la formation à l’export afin de développer leur réseaux à l’international. "Mais beaucoup reste à faire pour convaincre les petits exportateurs de l’importance de ce volet", a-t-il regretté.

Par ailleurs, M. Nasri a mis en avant le dispositif d’appui à l’export en soulignant "le soutien absolu" de l’Etat aux exportateurs notamment à travers le Fonds spécial pour la promotion des exportations. 

"Ce Fonds permet une couverture des coûts afférents au transport, au transit des échantillons et à la location d’emplacement d’exposition", a-t-il rappelé, en précisant que le remboursement par l’Etat du fret à l’export est de 50%.

Parmi les avantages accordés aux opérateurs, M. Nasri a également mentionné la défiscalisation de l’acte d’investir, en rappelant que l’exportateur est dispensé du payement de toutes les taxes (TAP, TVA, IBS, IRG).  

Pour sa part, le PDG de Batimatec-expo, Raouf Stiti, a rappelé que le secteur des matériaux de construction comptait 209 sociétés exportatrices, dominées par la filière des céramiques avec 47 exportateurs.

Pour booster les exportations de cet industrie, M. Stiti a annoncé la possibilité d’organiser le salon de Batimatec dans d’autres pays tels la Libye, la Mauritanie et le Sénégal.

Présent à cette rencontre, Jean- Pierre De Bono, du Club d’affaires pour le développement des entreprises françaises en Afrique, a rebondi sur la formation des opérateurs sur les techniques du commerce international.

Il a souligné que la formation était indispensable pour toute entreprise qui souhaiteraient se développer à l’international. "La formation lui permet d’avoir des connaissances sur les marchés étrangers afin d’adapter ses produits et ses services aux besoins de la demande. Mais elle lui permet également de maîtriser les aspects juridiques et réglementaire et développer ses compétences de négociation ainsi que ses capacités en matière de gestion des risques", a-t-il résumé. 

Il a considéré que l’Algérie disposait de tous les atouts nécessaires pour se positionner sur les marchés internationaux et notamment le marché africain et qu’il faudrait juste renforcer la formations des entreprises afin qu’elles puissent conquérir ces marchés.  Parmi les atouts de Algérie, il a évoqué la route transsaharienne qui rapproche davantage les  entreprises algériennes des marchés africains, ses ressources humaines et naturelles ainsi que son tissus industriel.