Face au changement climatique et aux catastrophes naturelles, les assurances doivent plus que jamais soutenir les agriculteurs et contribuer à l'essor du secteur afin de garantir l'indépendance alimentaire de l'Afrique.
Malheureusement, la contribution des assurances au développement de l'agriculture africaine est très faible. Elle représente actuellement seulement 60 à 62 milliards de dollars dans l'ensemble des économies du continent, soit 2,5% du PIB africain, déplore M. Cherif Benhabiles, Président-directeur général de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) et vice-président de l'Organisation africaine des assurances, lors de son intervention dans l'émission "L'Invité de la rédaction" sur la chaîne 3 de la radio algérienne.
M. Benhabiles plaide en faveur de la généralisation de l'assurance agricole pour rationaliser les dépenses et aider les agriculteurs à faire face aux nombreux aléas climatiques. À cet égard, il suggère de rendre cette assurance obligatoire afin d'impliquer davantage les acteurs dans la gestion des risques.
"Le problème réside dans le fait que c'est l'État qui intervient pour compenser les pertes des agriculteurs, alors que cet argent aurait pu être réorienté vers le soutien des primes d'assurance afin de créer un dispositif plus intéressant", souligne l'intervenant.
Abordant l'importance de la 49ème conférence de l'Assemblée générale qui se tiendra à Alger du 27 au 31 mai 2023, M. Benhabiles affirme que cette rencontre sera consacrée à la thématique de la sécurité agricole. Il assure qu'il s'agit de la première conférence à aborder la problématique de l'assurance agricole dans le contexte de la sécurité alimentaire.