Des experts participant au Colloque international sur la réduction du risque sismique ont mis l'accent sur l'importance du numérique et de l'accès aux informations et leur partage entre les différents intervenants en cas de grandes catastrophes, pour une gestion efficace de la crise et de ses répercussions.
Intervenant à cette occasion, le Pr Abderezzak Rachedi, chercheur établi en France, a relevé l'importance de l'internet des objets (IoT) et des drones dans la gestion des catastrophes, notamment la création de chaines de communication et la collecte des données.
Le même intervenant a plaidé pour la numérisation de l'opération de gestion des catastrophes à travers la collecte des données via les capteurs et l'IoT, qui facilitent les opérations de sauvetage et la prise de décisions adéquates.
Pour sa part, la directrice technique de l'Organisme national de contrôle technique de la construction (CTC), Nabila Tahrat, a présenté un exposé sur la plateforme de gestion post-catastrophe DIMA, développée par le CTC pour la collecte de données à travers des formulaires électroniques.
Selon la même responsable, cette plateforme permet de fournir les analyses des architectes et l'évaluation globale de l'état des bâtiments endommagés, pour permettre ensuite aux autorités publiques de prendre des décisions rapides concernant les mesures nécessaires à prendre».
Dans sa communication sur «la modélisation des risques des catastrophes», Dr. Omar Khamissi (Etats Unis) a souligné «qu'il est temps de comprendre les risques auxquels nous sommes exposés, en dépit de l'absence d'indicateurs de risques de catastrophes naturelles».
L'intervenant a préconisé de «développer les mécanismes de traitement des catastrophes pour un recensement minutieux des dégâts en cas de catastrophes», soulignant que ces derniers seront utiles pour les services de la Protection civile, les centres de recherche et les entreprises.
Le Pr. Hirokazu Tatano (Japon) a mis en avant les expériences acquises des séismes ayant frappé le pays à travers l'adoption de plusieurs lois et textes réglementaires outre la prise de plusieurs mesures pour l'amélioration de la communication entre les différents organes intervenants en cas de catastrophe et ce, dans le souci de limiter les dommages.
De son côté, Dr. Mounir Naïli a présenté un exposé sur la technique d'isolation sismique utilisée dans la réalisation de la «Mosquée d'Alger» où 465 appareils du genre ont été installés, ajoutant que ce système permet à la bâtisse de résister aux secousses et de disperser l'énergie sismique.
Pour rappel, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présidé l'ouverture samedi au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif Rahal, du colloque international «Réduire le risque sismique : gouvernance et prospective», organisé par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville en présence de 700 participants algériens et étrangers.