Le président de la République, a affirmé, mercredi à Moscou, que l'Algérie connait une renaissance économique, engagée à une vitesse supérieure et favorisée par la multiplication des investissements dans plusieurs domaines.
Supervisant l'ouverture des travaux du Forum économique algéro-russe, le Président de la République a déclaré : « l'Algérie connait aujourd'hui une renaissance économique engagée à une vitesse supérieure afin de rattraper le temps perdu et les opportunités d'investissement avec nos amis, avec l'Afrique et la région de la Méditerranée », soulignant l'existence de « 1.450 projets industriels en cours de réalisation. »
L'Algérie entend, à travers sa nouvelle politique, « s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures, un secteur dont les revenus seront exploités aux seules fins de développement », a-t-il ajouté, rappelant que ce processus, lancé en 2021, a été appuyé par sa décision de porter les exportations algériennes à 7 milliards USD.
Commentant ces résultats, il a indiqué que « ce chiffre, à priori dérisoire, est pourtant un miracle dans la mesure où ces recettes n'ont jamais dépassé pendant 30 ou 40 ans, les 1,7 ou 1,8 milliard USD. »
Et de rappeler, dans ce cadre, que les exportations algériennes hors hydrocarbures « ont atteint en 2022 près de 7 milliards USD et nous aspirons à atteindre, cette année, 13 milliards de dollars, pour marquer ainsi la relance effective du développement » notamment à travers les secteurs de l'industrie agroalimentaire, les start-up et les produits agricoles.
Pour atteindre ces objectifs, le président de la République a affirmé que l'Algérie « a créé une agence de promotion de l'investissement pour accompagner les opérateurs économiques algériens et étrangers désirant lancer leurs projets d'investissement », ajoutant qu'elle a mené « des opérations pour assainir et habiliter le foncier industriel, réunir les facteurs susceptibles d'attirer les investisseurs et les hommes d'affaires vers les zones industrielles et les zones d'activité des micro-entreprises, dans le respect des critères de concurrence et de transparence et en offrant toutes les garanties » nécessaires.
Il a également mis en avant « les efforts colossaux déployés en matière de lutte contre la bureaucratie, à travers la libération de l'investissement des entraves administratives ».
Evoquant la coopération algéro-russe, le président de la République a souligné que les amis en Russie « ont conscience des moyens importants de coopération disponibles dans les domaines du transfert technologique, du tourisme, de l'agriculture et des sciences ».
Soulignant l'importance d'ouvrir des banques privées en Algérie, le Chef de l’Etata formulé le souhait de voir « le secteur privé national, étranger, et de Russie, pays frère, ouvrir des banques afin de favoriser la réalisation de transactions saines entre opérateurs privés, loin de toute dérive. »
« Il est paradoxal de voir aujourd'hui en Algérie, 85% du capital national détenu par le secteur privé », a-t-il relevé, regrettant par la même occasion le taux élevé d'argent public, 92%, en circulation dans la sphère économique et commerciale.
« Vous êtes devant de réelles opportunités pour explorer les possibilités d'intégration économique dans de nombreux domaines », a lancé le Président de la République à l'adresse des participants au Forum, soulignant que l'Algérie "s'apprête, dans les années à venir, à mettre en œuvre un plan d'investissement dans les domaines de l'énergie, des infrastructures de base, de l'agriculture, des produits pharmaceutiques, de l'agroalimentaire et des industries de transformation. »