Au lendemain de l’ouverture de la 54e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA), estime que cette manifestation économique est « un carrefour incontournable pour tous les entrepreneurs et investisseurs désireux d’opérer en Algérie» et appelle à créer un nouveau label de produits algériens certifiés.
L’industriel, qui intervenait ce mardi matin dans l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, souligne la forte présence africaine à la FIA avec « 13 pays participant, notamment une importante délégation malienne venue relancer cette voie commerciale ancestrale qu’est la route du sel. »
Abdelwahab Ziani insiste sur la qualité et la compétitivité de la production nationale : « 60% de l’industrie algérienne est déjà certifiée et les efforts se poursuivent dans cette voie. Les produits algériens sont aux normes internationales et au prix africain.»
Il signale que l’Algérie dispose d’une surcapacité industrielle et d’une ressource humaine suffisante. « Il suffirait d’ajouter des shifts de travail, et de passe de deux fois huit à trois fois huit, pour tripler la production nationale et couvrir aussi bien les besoins du marché que ceux des exportations », relève le président de la CIPA. Il appelle à « créer un nouveau label de produits algériens ».
L’investissement étranger peut booster la production et installer les industries manquantes
Sur le plan législatif, le président de la CIPA énumère les nombreuses avancées. « Il y a la nouvelle loi sur l’investissement, il y a la révision de la loi sur le crédit et la monnaie… donc, beaucoup de choses ont changé et il faudrait maintenant que les producteurs et industriels algériens changent eux aussi »
Pour illustrer son propos, il cite l’exemple de l’Italie, invité d’honneur de cette 54e FIA : « il y a un investisseur italien qui a pris mille hectare dans le sud algérien pour produire du blé dur destiné à l’exportation vers son pays ». Selon lui, ces investissements peuvent créer une nouvelle dynamique et permettre d’atteindre l’objectif d’exporter, d’ici la fin de l’année, l’équivalent de 15 milliards de dollars hors hydrocarbures et se projeter dans quelques années vers les 50 milliards de dollars.
Le président de la CIPA recommande également de mettre en place « des mesures d’accompagnement pour l’exportation, mais aussi pour les pays qui veulent travailler avec l’Algérie pour booster la production et installer les industries manquantes ». Abdelwahab Ziani souligne, de plus, l’importance du potentiel algérien, notamment en matière d’énergies renouvelables : « l’Algérie pourrait être la pile de l’Europe en électricité ».
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