Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et celui du Commerce et de la Promotion des exportations ont convenu de mettre en place de nouvelles procédures pour la couverture, de manière «définitive», du marché national en lait subventionné, notamment en augmentant le quota de la matière première du lait subventionné au profit des laiteries, indique, lundi, le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
Ces nouvelles mesures ont été convenues lors d'une réunion de coordination coprésidée, dimanche au siège du ministère de l'Agriculture, par le ministre de l'Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni et celui du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, en présence de cadres des deux secteurs, note la même source.
La rencontre consacrée à l'examen de plusieurs questions et dossiers d'intérêt commun vise à «clarifier la nouvelle vision concernant la stratégie des deux secteurs».
Au sujet du lait subventionné, les deux parties ont convenu de «revoir à la hausse le quota de la matière première au profit des laiteries selon les besoins des citoyens, afin de couvrir toutes les communes en sachets de lait subventionné par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural», lit-on dans le communiqué.
Désormais, «aucune pénurie, ni aucune perturbation dans la distribution n'est tolérée», relève la même source. Il a également été convenu d'élaborer une cartographie pour la distribution du lait subventionné en sachet, de manière à permettre aux agents de contrôle relevant des directions du commerce ainsi qu'aux services compétents de procéder régulièrement au contrôle.
Par ailleurs, il a été décidé de «suivre en temps réel toute pénurie de lait subventionné après numérisation de la distribution», ce qui permettra de «trouver une solution et d'intervenir dans les 24H» en cas de perturbation, sachant que la numérisation concernera l'ensemble des laiteries à l'échelle nationale.
A rappeler que 118 laiteries conventionnées existent dans le cadre du dispositif de subvention du lait en sachets, outre l’augmentation à hauteur de 30% des quantités du lait en poudre au profit des laiteries pendant le mois de Ramadan dernier, mesure qui reste valable tout au long de l’année.
Les agents du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations contrôlent, pour leur part, la commercialisation et la distribution, dans le but de couvrir définitivement le marché national.
Par ailleurs, la réunion était l’occasion de présenter un exposé détaillé sur la disponibilité des produits agricoles de large consommation sur les marchés nationaux, ainsi que sur les perturbations d’approvisionnement avec certains produits, notamment en période de soudure, indique le communiqué, ajoutant que «les deux secteurs travaillent en étroite coordination.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural veille à fournir la production agricole, alors que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations veille au contrôle de la distribution et de la commercialisation».
Selon la même source, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural s'emploiera, en collaboration avec celui du Commerce, à absorber l’excédent de production agricole en exportant des produits agricoles tels les légumes, les fruits et une grande quantité d'aliments de bétail.
Lors de cette réunion, il a été procédé à l'annonce officielle de la création de la nouvelle Société algérienne de régulation de la production agricole (SARPA), qui sera chargée d’acheter tous les produits agricoles de large consommation, notamment les légumes et les fruits stockables, afin de réaliser l’équilibre sur le marché national d’une part, et de protéger les agriculteurs et les éleveurs d’autre part.
Au terme de la réunion, il a été décidé d’entamer les préparatifs du prochain mois de Ramadan à travers la prise de mesures concernant les produits alimentaires de large consommation, conclut le ministère.