Réagissant à l’intervention du Quai d’Orsay, suite à l’assassinat, à Nanterre, du jeune Nahel (17 ans), le député indépendant, Mohamed Hani, représentant de la communauté nationale à l’étranger, a interpelé toutes les institutions du pays à « la protection de nos compatriotes et leurs biens là où ils se trouvent. »
Pour rappel, la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, a réagi à l’assassinat de Nahel en réfutant « des actes racistes totalement infondés ».
L’invité de la Rédaction de la chaîne 3 a imploré les députés de l’Assemblée populaire nationale à « passer de la défensive à l’offensive pour porter le message des Algériens ».
« J’invite mes collègues à agir de la sorte », a-t-il lancé, ce dimanche, pour dénoncer cet acte ignoble, perpétré mardi passé, par un policier français. Et de rappeler qu’il y a eu 13 assassinats commis, dernièrement, par cette police, sauf que celui de Nahel a été diffusé sur les réseaux sociaux.
Un acte qualifié de crime raciste dénoncé à l’unanimité en France et ailleurs. L’ONU a aussi épinglé la France et lui demande de « se pencher sérieusement sur la question du racisme chez les forces de l’ordre ». « Ces forces qui agissent en versant dans le délit de faciès, lors des contrôles de routine, allant jusqu’à appeler au meurtre », a-t-il indiqué. Allusion faite à l’appel des deux syndicats français de police au meurtre via un communiqué.
« Ce crime est une opportunité pour la droite française de s’attaquer ouvertement à l’Algérie », a déploré M. Hani, regrettant que « c’est une habitude chez la droite française qui y trouve grand plaisir à s’attaquer à notre pays. »
« Quand on entend les déclarations de certains politiciens français qui surfaient sur le sujet essayant de minimiser les faits », dit le député indépendant estimant qu’aujourd’hui, la révolte par des manifestations imposantes, partout en France, exprime « le refus de la communauté nationale de cette politique qui fait dans la répression plutôt que dans la prévention ».
« Les rôles sont inversés et au lieu de protéger la population, avec toutes les communautés présentes sur le sol français, c’est devenu plutôt une guéguerre où la police française agit en rapport de force », a-t-il fait remarquer, rappelant que « le devoir de la police, payée par le contribuable, dont celui des Algériens, est de protéger les gens ».
Sur le plan médiatique, le crime est outrageusement déformé et l’assassinat de Nahel s’est transformé pratiquement en un lynchage de l’Algérie, a ajouté l’élu algérien dans la circonscription électorale de France. « Députés et pseudo-chroniqueurs s’adonnent à des déclarations qui nous incitent à réagir », a-t-il fait savoir. Et d’apostropher : « Il est temps que l’Assemblée nationale (APN, ndlr) passe à l’action ».