Radio Algérienne
Dans son message à l’occasion du 5 juillet, fêtes de l’Indépendance et de la Jeunesse, le président de la République a insisté sur le rôle des jeunes dans la construction de l’Algérie nouvelle. « Il s’agit là d’un appel fort que la jeunesse doit saisir », estime, Adel Bourgazene, président de l’association INSAF pour la défense des droits de l’enfant, qui réagit, ce jeudi matin, sur les ondes de la Radio Algérienne : « la jeunesse doit comprendre qu’elle est la solution et qu’elle a un rôle très important dans la construction de l’Algérie nouvelle ».
Consultant et formateur dans le domaine de la société civile, le président d’INSAF souligne que le président de la République a également appelé dans son message à la vigilance par rapport au contexte régional et international et à changer de mode de gestion et de gouvernance, en donnant la priorité à la valeur travail, tout en insistant sur le caractère patriotique de la jeunesse qui a beaucoup d’amour pour son pays. « À travers tous ces messages, la jeunesse algérienne doit comprendre qu’elle est la solution et qu’elle a un rôle très important dans la construction de l’Algérie nouvelle », analyse Adel Bourgazene, dans l'émission l'Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
« La jeunesse doit travailler sur son devoir civique envers la société »
Il rappelle que le cadre juridique qui régit le mouvement associatif et la société civile a évolué, à la faveur de la Constitution de novembre 2020, qui, « pour la première fois, consacre que la société civile a un rôle à jouer dans la gestion des affaires publiques ». Il estime que, dans ce contexte, « la jeunesse doit saisir cette occasion pour exprimer son potentiel, notamment à travers le mouvement associatif. La jeunesse doit travailler également sur son devoir civique envers la société. »
Pour le président d’INSAF, cela doit commencer dès le jeune âge, durant l’enfance : « le système éducatif doit inculquer les bases d’une éducation citoyenne dans les écoles, les CEM et les lycées, afin d’avoir des étudiants déjà sensibilisés aux valeurs de citoyenneté, prêts à participer de façon active dans la société ». Selon lui, les associations de jeunesse ont une responsabilité dans la formation du citoyen de demain. « Il ne suffit pas de réussir son parcours éducatif, il faut également devenir un bon citoyen », rappelle le militant.
« Pour construire notre pays, nous avons besoin des jeunes et de l’expérience des moins jeunes »
« C’est à ces conditions que nous pourrons parler d’une participation politique de la jeunesse, et là encore, le cadre règlementaire l’encourage », constate Adel Bourgazene, avant de poursuivre : « les réformes introduites ces trois dernières années par le nouveau code électoral font qu’aujourd’hui de nombreux jeunes sont dans les assemblées élues, des députés, des présidents d’APC… C’est un bon début. Aujourd’hui, il y a une forte volonté politique à faire participer les jeunes à ces réformes et les partis politiques doivent jouer un rôle dans l’intégration des jeunes ».
Pour autant, le président d’INSAF met en garde à « ne pas tomber dans le conflit de génération ». Il estime que « pour construire notre pays, nous avons besoin de tout le monde, des jeunes et de l’expérience des moins jeunes.» Il appelle, de plus, à un travail intersectoriel : « la jeunesse est une thématique transversale, donc tous les secteurs sont concernés dans la conception du plan national jeunesse.»
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