L'Algérie est en discussions avec le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en vue d'intégrer l'initiative de la première phase de mise en œuvre de la zone, dont l'Algérie a ratifié l'accord en 2021, a indiqué lundi à Alger une responsable du ministère du Commerce et la promotion des exportations.
"L'Algérie n'est pas encore membre de l'initiative, mais les discussions avec le secrétariat de la Zlecaf sont en cours. Prochainement il va y avoir une délégation du secrétariat de la Zone en Algérie pour expliquer cette initiative aux opérateurs économiques et aux institutionnels", a déclaré Leila Mokhtari représentante du ministère du Commerce lors d'un séminaire sur les orientations stratégiques et les perspectives de la mise en œuvre de la Zlecaf, organisé par le CNESE.
Actuellement, 8 pays participent à l'initiative du secrétariat de la Zlecaf, qui consiste à démarrer des "échanges commerciaux significatifs" dans le cadre de cette zone.
Il s'agit du Cameroun, de l'Egypte, du Ghana, du Kenya, du Rwanda, de l'Ile Maurice, de la Tanzanie et dernièrement la Tunisie, a-t-elle ajouté.Ces échanges commerciaux portent sur une première liste de produits, mais qui devrait être élargie plus tard, selon Mme Mokhtari, qui a fait part aussi d'une stratégie élaborée par la partie algérienne avec la collaboration de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), relevant de L'ONU, en vue d'identifier les opportunités de l'adhésion de l'Algérie à la Zlecaf.
"Cette stratégie a été finalisée elle sera discutée avec les opérateurs économiques dans le cadre de journées d'information", a-t-elle dit à ce propos.
Se basant sur le dernier rapport présenté lors de la réunion extraordinaire des ministres africains du Commerce, tenue à Nairobi en juin dernier, l'intervenante a indiqué que 54 pays ont signé l'accord de la Zlecaf, 46 instruments de ratification ont été déposés et 42 offres tarifaires de commerce de marchandises ont été vérifiées et adoptées par les chefs d'Etat.
La Zlecaf ambitionne, à terme, d'arriver à un marché continental commun, fort actuellement de 1,3 milliard d'habitants, en portant les échanges intra-africains à plus de 50% du total des échanges contre environ 15% ces dernières années.
L'intégration économique et commerciale africaine est prévue par l'Union africaine sur 4 étapes. Il s'agit d'abord de mettre en place une zone de libre échange, puis une union douanière, avant de mettre sur pieds le marché commun, et enfin l'union économique et monétaire.
Les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Afrique sont actuellement a environ 4% seulement du volume global des échanges du pays avec le reste du monde.
L'Algérie a exporté vers les pays africains pour près de 600 millions de dollars en 2022, soit quelque 9% du total des exportations hors hydrocarbures du pays.