Pour l’observateur averti, il n’est pas l’ombre d’un doute, l’Armée algérienne ne cesse de se moderniser et de se professionnaliser et les résultats sont perceptibles. Elle est aujourd’hui, classée 2ème plus importante armée au niveau continental et occupe le 36ème rang mondial, ce qui est « honorable ».
C’est ce qu’a précisé, ce jeudi, M. Hassen Kacimi, expert en questions géopolitiques, sécuritaires et des migrations, qui s’exprimait à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, et ce, à la veille, faut-il le souligner, de la célébration, ce 4 août, de la journée nationale de l’Armée nationale, instituée par le président de la République.
Une modernisation incontournable, voire vitale, au regard, non seulement de la situation géopolitique prévalant dans le monde, et notamment à nos frontières, mais aussi du développement des nouvelles stratégies de domination dans le monde.
M. Kacimi qui souligne le caractère populaire et républicain de l’armée nationale, n’omet pas de rappeler que la digne héritière de l’ALN (Armée de libération nationale) a de tout temps constitué la colonne vertébrale de l’Etat algérien. Ceci tout en rappelant les maintes les attaques contre l’institution militaire dans des tentatives de déstabilisation du pays.
« Il ne faut pas oublier que certains partenaires ont essayé de manière insidieuse, de dénigrer cette institution et créer un semblant d’opposition au sommet de l’Etat via des campagnes qui n’ont pas réussi, pour la simple raison que l’Etat se caractérise par son unité et sa proximité avec la population », a-t-il dit.
Seulement, argumente-t-il, « notre armée a toujours été au-devant des situations les plus délicates qu’a traversées notre pays depuis son indépendance et nous avons évité beaucoup d’écueils qui ont menacé notre sécurité ».
Dans le même sillage, M. Kacimi n’oublie pas de rappeler l’intervention systématique au profit de l’ensemble du peuple algérien et sur tout le territoire national à chaque catastrophe naturelle, dont les deniers incendies.
Hard power, soft power et sharp power : l’Armée algérienne sur tous les fronts
Evoquant les nouvelles formes de guerre, celles dites de quatrième génération et autres guerres hybrides, l’expert fait savoir qu’il existe actuellement trois stratégies de domination dans les relations internationales. D’abord, le hard power, qui est la domination par la puissance de l’armée. Dans ce cas, c’est l’exemple américain qui est édifiant. « Ils possèdent 12 porte-avions, 7 000 bases militaires dans le monde et 36% de l’armement mondial », souligne M. Kacimi.
La deuxième stratégie est celle dite du « soft power basée sur la domination par la culture, les valeurs et par l’influence civilisationnelle. C’est qu’ont fait les Américains pendant plusieurs décennies ».
Quant à la troisième théorie, « le sharp power, c’est la une théorie de domination par la désinformation et les fake-news pour porter atteinte à l’image d’un pays et à sa stabilité. C’est ce que les autorités françaises ont intégré dans leur stratégie de domination sur le contient africain », faut-il remarquer.