Hacène Menouar : "Il est incompréhensible d’appliquer le même taux de la TVA sur tous les produits"

29/10/2023 - 12:01

Organisations syndicales et associations citoyennes sont unanimes que l’issue à la problématique du pouvoir d’achat réside dans la TVA, fixée à 19%, que tout le monde en revendique la réduction. C’est ce qui est réitéré, ce dimanche, par le président de l’association Al-Amane pour la protection du consommateur, Hacène Menouar, lors de son passage à l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.

Le PLF 2024 prévoit des augmentations salariales pouvant atteindre dès janvier prochain les 47% et une réduction de la TVA, dont les retombés sur les prix des produits de large consommation ne sont plus à montrer.

M. Menouar s’en est félicité d’ailleurs d’apprendre ces nouveautés, notant au passage les nouvelles mesures apportées par le président de la République à l’objet d’améliorer le cadre de consommation en Algérie. Toutefois, l’invité de la Chaîne 3 déplore la non-application des mesures prises par le passé.

Concernant la TVA, l’intervenant a critiqué la généralisation du taux de 19% sur tous les produits. En effet, pour lui, il est incompréhensible que les produits de large consommation soient alignés sur les produits de luxe, citant comme exemple les voitures, les montres et les bijoux.

« Réduire autant que possible le taux de la TVA sur les produits de large consommation tout en compensant sur les produits de luxe ou superflus », a-t-il réitéré, disant que c’est une vieille revendication qui doit se faire sous contrôle des experts de crainte que cette réduction ne profite pas au consommateur et aille bénéficier à l’informel.

L’exécutif, poursuit-il, est appelé à faire un travail de fond pour appliquer un barème de variété de la TVA, tous produits confondus, et quitter la TVA unique pour tous les produits consommables et pourquoi pas l’annuler pour certains produits, tout en trouvant d’autres niches, citant la Chine et l’Europe qui applique une TVA allant de 7% à 28%.

S’agissant des viandes, à titre d’exemple, l’orateur propose plus d’investissement dans ce secteur au lieu d’opter pour l’importation, estimée à 80% pour la viande blanche.

Evoquant un éventuel plafonnement des prix des légumineuses, qui ne doivent pas dépasser les 200 DA le kilogramme, le président de l’association Al-Amane considère que c’est une très bonne solution à la cherté de la vie, encore faut-il que cela doive se faire avec expertise afin de déduire le coût réel de la production pour fixer les prix de référence.  En plus « On va devoir changer notre mode consommation, plus sain, et évoluer aussi vers une consommation rationnelle », a-t-il suggéré.

L’affichage des prix s’impose, selon Hacène Menouar, rappelant que c’est une obligation légale pour avoir une idée sur les prix de référence, à l’image de ce qui est appliqué dans les pays développés.

Radio Algérie Multimédia