"La Déclaration d'Alger" qui a sanctionné les travaux de la Conférence internationale "Justice pour le peuple palestinien", organisée, jeudi à Alger, a appelé à porter plainte auprès du bureau du Procureur général de la Cour internationale de justice (CPI) et à intenter des actions pénales à l'encontre des responsables et des autorités de l'occupation sioniste, auteurs de crimes contre le peuple palestinien, tout en adressant les remerciements au Président de la République pour avoir accueilli cette rencontre.
"La Déclaration d'Alger pour la justice pour le peuple palestinien" a mis l'accent sur la nécessité de porter plainte auprès du bureau du Procureur général de la CPI, conformément au plan juridique établi qui sera pris en charge par la commission de suivi issue de la conférence.
La Déclaration d'Alger a, en outre, demandé d'intenter des actions pénales contre les auteurs des crimes commis à l'encontre du peuple palestinien, notamment les responsables des autorités de l'occupation sioniste, devant les tribunaux qui ont adopté le principe de compétence universelle, adopté par la commission".
Dans le même contexte, il est recommandé de s'adresser aux organisations et aux instances internationales mentionnées dans les recommandations de la conférence, en vue de poursuivre l'entité sioniste occupante.
La commission, qui sera formée, comprend le président de l'Union nationale des ordres des avocats algériens (UNOA), le président du Syndicat national des magistrats algériens (SNM), le bâtonnier des avocats jordaniens, également président de la session en exercice du bureau permanent de l'Union des avocats arabes, coordonnateur général du soutien juridique de l'Union, ainsi que le bâtonnier des avocats de Palestine.
La commission est habilitée, selon son appréciation, à ajouter un nouveau membre.
Les recommandations jointes résultant des travaux des ateliers (51 recommandations) sont considérées comme "une partie de cette Déclaration, ainsi que de sa feuille de route".
Les recommandations de la "Déclaration d'Alger de la Justice pour le peuple palestinien" ont également inclus des remerciements adressés au président de la République pour avoir accueilli cette conférence internationale en Algérie.
Il convient de noter qu'à l'invitation du Syndicat national des magistrats et de l'Union nationale des barreaux d'Algérie (UNBA), la conférence internationale de l'Algérie intitulée "Justice pour le peuple palestinien" s'est tenue les mercredi et jeudi, avec la participation d'un groupe de magistrats, d'avocats et d'experts juridiques de plusieurs pays pour discuter de la grave situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, en particulier dans la bande de Ghaza, et des crimes et violations graves commis par les forces d'occupation sionistes.
Les participants à la conférence ont fermement condamné l'agression brutale menée par les forces d'occupation contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, notamment les bombardements aveugles aériens, terrestres et maritimes incessants, ciblant les agglomérations et les bâtiments civils vitaux, la destruction des infrastructures de base, des universités, des hôpitaux, des mosquées, des églises et des maisons de civils, ainsi que l'invasion du nord de Ghaza et le déplacement forcé de sa population, faisant des milliers de martyrs et de blessés, dont un grand nombre d'enfants, de femmes et de personnes âgées.
Ils ont également dénoncé le blocus imposé aux habitants de Ghaza, qui empêche l'acheminement de l'aide humanitaire, des denrées alimentaires, des médicaments, du carburant, et de l'eau.
De ce fait, ils ont affirmé que ces crimes sont "des punitions collectives et des violations flagrantes des dispositions du droit humanitaire international, et constituent des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et un génocide".
Quatre ateliers ont été consacrés lors de la Conférence internationale d'Alger, dont le premier à "la documentation des crimes", le deuxième porte sur "la poursuite pénale devant les tribunaux internationaux qui ont adopté la compétence universelle entre autres tribunaux internationaux", le troisième s'intéresse aux "saisines de la Cour pénale internationale", et un atelier consacré aux "plaintes devant être déposées auprès des organisations et instances internationales", dont les débats se sont axés sur l'aspect organisationnel et l'aspect procédural.
Dans une déclaration à l'APS, le coordinateur des ateliers, M. Fawzi Oussedik , a souligné que les rédacteurs de la "Déclaration d'Alger de la Justice pour le peuple palestinien", ont fait en sorte que les recommandations soient "pragmatiques, efficaces et à effet sur les court et long termes".
M. Oussedik a ajouté que "ces recommandations constituent une étape décisive pour le reste des ateliers tenus à travers le monde, et qui sera sans doute une terre fertile pour tous les hommes libres, les avocats et les spécialistes de la Palestine".
APS