Plus de 186.000 entreprises productrices activant dans divers secteurs au niveau national ont été immatriculées au registre de commerce, a annoncé, jeudi à Alger, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni en marge de la cérémonie d'inauguration de la 31e édition de la Foire de la production algérienne.
Dans son exposé présenté au président de la République qui a présidé l'ouverture de cette foire, concernant les résultats préliminaires de l'enquête économique sur les entreprises productrices immatriculées au niveau du Centre national du registre de commerce (CNRC) ainsi que la fiche technique de la foire, M. Zitouni a précisé que 17% des entreprises productrices recensées exercent leurs activités à Alger, la plupart étant concentrées dans les wilayas du nord.
Selon le ministre, 364 activités économiques productives ont été recensées et inscrites au registre national du commerce jusqu'à novembre dernier.
L'enquête en question a recensé 42.000 entreprises exerçant dans sept (7) secteurs d'activité à capacité de production et d'exportation, a fait savoir le ministre qui a ajouté que 37 activités ont été enregistrées concernant la production en général.
S'agissant des secteurs d'activité nécessitant des investissements et un accompagnement et qui ont «émergé à la faveur de la réduction des importations», M. Zitouni a indiqué que «79.000 petites et moyennes entreprises recensées nécessitent un accompagnement et un soutien financier, dont 16.726 immatriculées au registre de commerce exerçant l'activité de production de pièces de rechange».
Selon M. Zitouni, « pratiquement tout le tissu industriel national a été recensé, numérisé et classé sur une plateforme numérique spécialement conçue à cet effet, d'autant plus que ces données ont été regroupées par les agents de commerce dans 58 wilayas».
Par ailleurs et dans une déclaration à la télévision publique, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a appelé les producteurs algériens à «passer à une autre étape dans l'opération de fabrication, en s'orientant vers la production des matières premières», en vue de réduire davantage la facture d'importation, avant d'affirmer que «la concrétisation de la sécurité économique du pays exige de passer à l'étape de fabrication des intrants».
Le même responsable s'est également félicité de «la qualité supérieure du produit local qui a pu remplacer les produits importés», se disant fier de la marche des entreprises algériennes «vers la concrétisation de l'autosuffisance dans plusieurs domaines, notamment dans les industries agroalimentaires qui enregistrent désormais un excédent de production qui peut être exporté».
De son côté, le président de l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), Charaf-Eddine Amara a estimé que la participation de son organisation à la Foire de la production algérienne, en tant qu'instance de représentation du secteur économique public, avec des sociétés qui sont considérées comme «une importante assise à même de contribuer à la consécration de la politique économique de l'Etat», visait à «accompagner les programmes économiques du gouvernement, contribuer à la diversification économique, créer un climat d'investissement pour toutes les personnes intéressées et accélérer la cadence d'investissement et d'intégration financière».
Le président de la République avait inauguré, jeudi au Palais des expositions (Pins maritimes) à Alger, la 31e édition de la Foire de la production algérienne à laquelle participent 580 exposants.
Cette édition a pour thème «L'entreprise productrice, base de la croissance et du développement économique».
APS