Si les maladies cardiovasculaires sont responsables de 32% des décès dans le monde, en Algérie, à l’instar des autres pays émergents, cette cause représente « probablement » la principale cause de mortalité, selon le Pr Djamel-Eddine Nibouche, Chef de service Cardiologie de l’hôpital d’Hussein Dey.
Pour lutter contre cette situation « préoccupante », le ministère de la santé est en phase de préparation d’un « projet de loi cadre de prévention contre les maladies cardiovasculaires », annonce le Pr Nibouche, lors de son passage dans l’émission l’Invité de la Rédaction de la Chaîne III de la Radio Algérienne. « Cette loi-cadre multisectorielle permettra de lutter efficacement contre les facteurs de risques de ces maladies », assure-t-il.
Pour le chef de service Cardiologie, la meilleure parade contre cette cause de mortalité est le renforcement de la prévention. Il appelle, à ce propos, à l’instauration des centres de dépistage pour traiter les maladies à temps et des équipes d'intervention mobiles partout pour une prise en charge immédiate du patient.
Médecine du travail : le stress est un risque professionnel qu’il faut reconnaître comme tel.
Enumérant les facteurs de risque tels que le tabac et la malbouffe, le chef de service Cardiologie met l’accent sur la nécessité de prendre en charge le stress, particulièrement en milieu professionnel. « Dans plusieurs pays du monde, note le professeur, le stress est quantifié et inscrit comme risque professionnel. Je pense qu’on doit aussi l’inscrire comme tel » pour que « le médecin du travail puisse identifier les postes à stress élevé et proposer des solutions » afin de diminuer les accidents professionnels.
Revenant à l’absence de « chiffres et de statistiques fiables », l’invité de la Chaîne III plaide en faveur de la numérisation du secteur de la santé pour offrir à l’Institut national de santé publique une meilleure visibilité sur « ce qui se passe en Algérie en matière épidémiologique. »
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