Les 19 massacres commis par l’armée sioniste dans la bande de Ghaza, faisant 164 martyrs, dont 100 à Rafah, et 200 blessés, au cours des dernières 24 heures, a provoqué une vive consternation tant en Palestine que dans le monde.
En effet, face à cette escalade aveugle, le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé les crimes commis par l'armée sioniste à Ghaza, dont le plus récent à Rafah, soulignant qu'ils visent à pousser la population à émigrer sous les bombardements», et ce, malgré les avertissements internationaux concernant un génocide qui pourrait résulter du ciblage de la ville peuplée de personnes déplacées.
Le ministère a indiqué que « les crimes sionistes dans la bande de Ghaza, dont les plus récents ont eu lieu à Rafah, sont le résultat de la persistance de l'entité sioniste à cibler des civils et à transférer la guerre à Rafah, la zone densément peuplée de Ghaza, pour les pousser à émigrer et à se déplacer sous les bombardements», soulignant que «ces massacres sont une preuve supplémentaire de la véracité des avertissements internationaux et des craintes quant aux conséquences catastrophiques de l'expansion et de l'approfondissement de la guerre d'occupation à Rafah».
Le Japon exprime sa profonde préoccupation
De son côté, le Japon s'est dit «profondément préoccupé» par l’opération militaire sioniste à Rafah. Dans une déclaration publique, la porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Maki Kobayashi, a indiqué que « plus d'un million de Palestiniens de Ghaza ont été déplacés à Rafah, qui est un lieu particulièrement important pour l'acheminement de fournitures humanitaires « et qu’» il est crucial d'améliorer la situation humanitaire le plus rapidement possible et de garantir un environnement dans lequel les activités d'aide humanitaire peuvent être menées pour y parvenir «.
La Turquie en appelle au Conseil de sécurité
Par ailleurs, le ministère turc des Affaires étrangères a, dans un communiqué rendu public, réagi à cette nouvelle boucherie sioniste, affirmant être « extrêmement préoccupée « par l’accélération des attaques contre Rafah.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par l'escalade des attaques contre la ville de Rafah, dans le sud du pays, suite aux destructions et aux massacres qu'il a déjà infligés à la bande de Ghaza «, a indiqué la même source, ajoutant que la Turquie « considère cette opération comme faisant partie d'un plan visant à expulser la population de Gaza de ses propres terres «.
Du reste, la Turquie a appelé la communauté internationale, « en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU », à prendre les mesures nécessaires pour arrêter le génocide de l’entité sioniste.
Le Royaume-Uni se dit « très préoccupée »
Le chef de la diplomatie du Royaume-Uni, David Cameron, a appelé, ce lundi, l’entité sioniste à «réfléchir sérieusement» avant de lancer une offensive d'envergure sur Rafah.
«Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe à Rafah, parce que, soyons clairs, les gens qui s'y trouvent se sont souvent déplacés quatre, cinq ou six fois avant d'arriver là (...), ils n'ont nulle part où aller», a déclaré David Cameron.
Vive réaction de MSF
Médecins sans frontières (MSF) a immédiatement réagi à cette nouvelle boucherie perpétrée par l’armée sioniste, affirmant que ses attaques terrestres « seront désastreuses », appelant également l’entité sioniste « à y mettre un terme immédiatement ».
Cette organisation non-gouvernementale a indiqué, ce lundi, qu’» il n’y a aucun endroit sûr à Ghaza, et les déplacements forcés ont poussé les gens vers Rafah alors qu’ils sont assiégés et n’ont aucune option ».
La même source a souligné les énormes besoins des citoyens de la bande de Ghaza qui nécessite une réponse humanitaire à grande échelle, appelant « tous les gouvernements favorables, y compris les États-Unis, à prendre des mesures concrètes pour un cessez-le-feu ».
Selon les autorités palestiniennes, citées par l’agence Wafa, le bilan provisoire s'est élevé à 28 340 martyrs et 67 984 blessés depuis le début de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier, ajoutant que des milliers de victimes se trouvent toujours sous les décombres.
Farid Belgacem