Le président de la République islamique d'Iran, Ebrahim Raïssi, a qualifié les relations politiques algéro-iraniennes de «très fortes», soulignant la nécessité de promouvoir le niveau de coopération économique à la hauteur du consensus politique entre les deux pays.
Dans une interview à la télévision algérienne, diffusée mardi soir, M. Raïssi a affirmé que «l'Algérie et l'Iran entretiennent des relations politiques très fortes», soulignant leur profondeur historique «notamment après la révolution islamique en Iran».
Il a ajouté que «le peuple iranien voue une grande considération au peuple algérien qui a une grande histoire dans la lutte contre le colonialisme et a payé un lourd tribut pour le recouvrement de sa liberté».
Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de hisser le niveau de la coopération économique à la hauteur du consensus politique entre les deux pays, mettant en avant «les grandes opportunités» offertes pour élargir la coopération, notamment dans les domaines du «commerce, de l'énergie, du transport maritime, de la recherche scientifique, de la technologie, de l'économie du savoir et des services d'ingénierie».
Il a en outre souligné que le climat d'investissement en Algérie offrait d'importantes opportunités aux investisseurs.
Evoquant sa participation au 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) abrité par l'Algérie, samedi dernier, M. Raïssi a affirmé que le Sommet était «très réussi».
Il a estimé que l'allocution prononcée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l'ouverture des travaux de ce rendez-vous international était «très importante», après avoir appelé à l'élaboration d'une vision commune entre les pays membres du GECF pour préserver les intérêts des pays producteurs et consommateurs et souligné l'impératif de renforcer la coopération et le dialogue entre les pays membres.
Le président iranien a exprimé le vœu de voir les recommandations du sommet d'Alger se concrétiser, d'autant qu'elles représentent «une étape très importante pour le développement du Forum et le renforcement de la coopération entre les Etats membres».
Le président iranien a évoqué sa visite à Djamaâ El-Djazaïr qu'il a qualifié de «socle et de monument religieux prestigieux», affirmant que cette mosquée «jouera un rôle majeur dans le renforcement des liens entre les peuples musulmans».
Répondant à une question sur la question palestinienne, le président iranien a souligné cette cause «est très importante pour la région et pour le monde», estimant que ce qui se passe à Ghaza «est un génocide et un crime de guerre sans précédant».
Le président iranien a également critiqué «le soutien de l'Occident à l'entité sioniste et le silence de la communauté internationale». Il a en outre critiqué la position du Conseil de sécurité dont le rôle «n'est plus efficace face à ce qui se passe à Ghaza».
Il a soutenu que la question palestinienne «doit être au centre du changement de l'ordre mondial actuel, d'un ordre injuste et inefficace à un ordre juste».
Le président de la République islamique d'Iran a salué la position de l'Algérie en faveur de la cause palestinienne, soulignant la convergence des positions de l'Algérie et de l'Iran sur cette question.
Il s'est dit convaincu que l'Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, pourra jouer un «rôle très important pour le triomphe de la cause palestinienne et la défense du peuple palestinien opprimé».