Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, a déclaré hier lundi que tout effort visant à distribuer de l'aide à Ghaza sans l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) est «voué à l'échec».
Dans un message sur la plateforme «X», Griffiths a réaffirmé que l'UNRWA) était «l'épine dorsale de l'opération humanitaire» à Ghaza et «tout effort visant à distribuer de l'aide sans elle est voué à l'échec». '«Aucune autre agence n'a la même portée, l'expérience ou la confiance de la communauté nécessaire pour faire ce travail», a-t-il argumenté.
L'UNRWA, à son tour, a souligné son rôle vital dans l'opération humanitaire, en déclarant dans un message sur X qu'il a fourni de la farine à plus de 1,8 million de personnes, soit 85% de la population, depuis le début de la guerre à Ghaza, en plus de près de 600 000 personnes recevant des colis alimentaires.
L'agence onusienne a également indiqué avoir fourni environ 3,6 millions de consultations médicales et d'hébergement à des centaines de milliers de familles.
Dans sa dernière mise à jour publiée lundi, l'UNRWA a indiqué que les forces sionistes «ont poursuivi leurs raids dans toute la bande de Ghaza, ce qui a entraîné davantage de victimes civiles, le déplacement et la destruction de maisons et d'autres infrastructures civiles, et que les frappes aériennes et les bombardements se sont poursuivis dans le nord de Ghaza, à Khan Younes et Rafah».
Les estimations de l'UNRWA indiquent qu'environ 1,2 million de personnes vivent désormais à Rafah. Il a indiqué qu'au 30 mars, jusqu'à 1,7 million de personnes, soit plus de 75 % de la population, ont été déplacées dans toute la bande de Ghaza, la majorité d'entre elles ayant été déplacées à plusieurs reprises. Jusqu'à fin mars, 173 membres du personnel de l'UNRWA ont été tués depuis le début de la guerre à Ghaza.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a rapporté ce week-end que depuis le 1er mars, les autorités sionistes «ont empêché l'accès de 30 % des missions d'aide humanitaire au nord de Ghaza et de 10 % des missions au sud de la bande». Le bureau a averti que le blocus imposé à Ghaza, y compris la fermeture des points de passage, et le manque d'eau et d'électricité, sont «des éléments clés de la catastrophe humanitaire majeure qui se déroule à Ghaza».