De nombreux pays et organisations ont condamné l'attaque contre le consulat iranien à Damas, perpétrée lundi dernier par l'entité sioniste en violation du droit international, mettant en garde contre le risque d'une escalade dans la région déjà tendue en raison de la guerre génocidaire en cours à Ghaza.
Cette frappe a coûté la vie à 11 personnes. Une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies est convoquée et se tiendra mardi à 15 heures, heure de New York, rapportent des médias. La Syrie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Fayçal Al-Meqdad, a fermement condamné l'agression qui a coûté la vie à au moins 11 personnes, affirmant que «l'occupant ne pourra pas affecter les relations entre l’Iran et la Syrie».
«Nous avons dit depuis longtemps que l'entité sioniste est le symbole du terrorisme dans le monde, et que les massacres commis par les sionistes, notamment dans la bande de Ghaza, confirment qu’ils n’ont rien à voir avec l'humanité», a-t-il soutenu.
Dans une déclaration faite lundi après l'attaque, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a condamné fermement l’agression terroriste, la considérant comme une violation flagrante des règles internationales.
Kanaani a assuré que son pays «se réserve le droit de prendre des mesures de rétorsion et de décider du type de réaction et de la punition de l’agresseur». L'ONU a aussitôt exprimé sa préoccupation par l’attaque, a fait savoir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général des Nations unies.
Quant à la Ligue arabe, elle y voit «une violation de la souveraineté de la Syrie et une nouvelle violation grave du droit international, en particulier de la Convention de Vienne sur Relations diplomatiques concernant le respect du siège diplomatique».
L'organisation régionale a mis en garde contre le danger des actions (sionistes) visant à «étendre la portée» de la guerre en cours à Ghaza au niveau régional et à «plonger la région dans un état de chaos». L'Organisation de la coopération islamique (OCI), de son coté, a condamné l'attaque, notant que celle-ci a «violé le droit international qui protège le caractère sacré des missions diplomatiques».
Pour sa part, l'Union européenne (UE) s'est dite mardi «alarmée» par l'attaque et a mis en garde contre toute escalade. Le porte-parole de l'UE, Peter Stano, a déclaré que «dans cette situation régionale très tendue, il est vraiment de la plus haute importance de faire preuve de retenue, car la poursuite de l'escalade dans la région n'est dans l'intérêt de personne».
Pour sa part, le secrétaire général du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCG), Jassim Muhammad Al-Budaiwi, a condamné et dénoncé ce ciblage, jugeant important de respecter les lois, les traités et les immunités diplomatiques internationales. De nombreux pays ont également condamné l’agression du bâtiment consulaire iranien dans la capitale syrienne.
Tout en condamnant l'attaque sioniste, la Chine a rappelé que «la sécurité des institutions diplomatiques est inviolable et la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie doivent être respectées». «La situation actuelle au Moyen-Orient est troublée et la Chine s'oppose à toute action susceptible d'aggraver les tensions», a ajouté M. Wang.
Pour sa part, la Russie a dit qu'il était «absolument inacceptable de s’en prendre aux représentations diplomatiques et consulaires dont l’immunité est garantie par la Convention de Vienne», mettant en garde contre les répercussions des agressions sionistes sur l’ensemble de la région.
D’autres pays, comme le Pakistan, la Jordanie, le Liban, le Koweït, l’Irak, l’Egypte, le Sultanat d’Oman, l’Arabie saoudite ont exprimé leur rejet du ciblage des installations diplomatiques protégées par le droit international.