Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier mardi, que le dossier de la mémoire est inaliénable et imprescriptible, ne peut faire l'objet de concession ou de marchandage et qu'il restera «au centre de nos préoccupations», jusqu'à ce qu'il jouisse d'un traitement objectif, audacieux, qui rende justice à la vérité historique.
Dans son message à l'occasion de la Journée nationale de la mémoire, commémorant le 79e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le président de la République a réaffirmé que «le dossier de la mémoire est inaliénable et imprescriptible, ne peut faire l'objet de concession ou de marchandage et restera au centre de nos préoccupations jusqu'à ce qu'il jouisse d'un traitement objectif, audacieux, qui rende justice à la vérité historique».
Après avoir souligné sa disposition à «s'orienter vers l'avenir dans un climat de confiance», le président de la République a estimé que «la crédibilité et le sérieux sont une revendication fondamentale en vue de parachever les mesures et les démarches inhérentes à ce dossier sensible et délicat et ce qu'il représente pour le peuple algérien fier de son long parcours militant national et de sa lutte armée amère et fidèle aux chouhada et au message de Novembre».
Dans son message, le président de la République a souligné que «l'intérêt de l'Etat pour la question de la mémoire repose sur l'appréciation de la responsabilité nationale dans la préservation du legs glorieux des générations et découle de la fierté de la nation de son passé honorable, mais aussi des immenses sacrifices du peuple dans l'histoire ancienne et moderne de l'Algérie, en vue de repousser les convoitises et barrer la route aux ennemis qui n'ont eu de cesse de tenter d'avoir raison de son unité et de sa force leur filiation continue, à ce jour, de cibler notre pays».
Le Président de la République a poursuivi : «Nous commémorons, le 8 mai, la Journée nationale de la mémoire et en ce jour anniversaire, nous nous remémorons les massacres du 8 mai 1945 commis par le colonisateur avec une extrême brutalité et cruauté pour réprimer un mouvement national militant grandissant ayant abouti à des manifestations massives exprimant la révolte du peuple algérien et son aspiration à la liberté et à l'émancipation. Ce fut, alors, l'annonce retentissante de l'imminence du déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954.»
Le président de la République a rappelé qu'il avait fait de l'anniversaire des massacres du 8 mai 1945, «dont le peuple a payé un lourd tribut avec quarante-cinq mille (45 000) martyrs, une journée nationale de la mémoire, en glorification des chapitres du parcours national, riche en luttes, de génération en génération, depuis que le colonisateur a foulé notre terre pure».
Les manifestations du 8 mai ont été, ajoute le président de la République, l'une des étapes sanglantes que l'histoire moderne a retenu comme exemples, des plus éloquents, de rejet du colonialisme et d'attachement à la liberté et à la dignité, et aussi de sacrifices et de drames endurés par les peuples colonisés en tant que prix à payer pour la libération de l'injustice et de la domination, et pour le recouvrement de la souveraineté nationale».