Reçu ce jeudi, à l’émission « 60 minutes économie » de la chaine 3 de la radio algérienne, Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, a exposé la feuille de route suivie par son département pour développer les productions industrielles.
Cette politique industrielle est basée sur l’exploitation des « ressources minières incroyables » dont dispose l’Algérie, a expliqué M. Aoun et le choix de certaines filières qui demeurent encore dépendantes vis-à-vis des matières premières importées de l’étranger.
« Mis à part la grande mine de fer de Gara Djebilet (dans la wilaya de Tindouf, NDLR), nous avons le zinc, le plomb, dernièrement avec la mise en œuvre de la fameuse mine d’Amizour (dans la wilaya de Bejaia, NDLR), nous avons tout ce qui est phosphate, le sel et le calcaire qui sont des produits de base nécessaires à une industrie chimique de base », « je fais peut-être l’impasse sur certaines ressources, mais l’Algérie recèle, je le répète, pas mal de ressources qui vont permettre à ce secteur industriel de décoller de manière appréciable », a détaillé M. Aoun.
Cette politique de développement industriel, qui s’appuie sur l’exploitation de la manne minière a déjà commencé à donner ses fruits a affirmé M. Aoun citant, à titre d’exemple, le secteur des matériaux de construction devenu autonome à 100%. « Tout ce qui est ciment, faïence, briqueterie, tous les matériaux de construction ont intégré dans leur procédé de fabrication des matières premières locales », affirme le ministre.
Pour ce qui de la sidérurgie, à part quelques productions encore dépendantes de l’importation de minerais de l’étranger, fait remarquer M. Aoun, le secteur sera totalement autonome avec la mise en exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet, qui va permettre, promet-il, à ce secteur de concrétiser un saut qualitatif et quantitatif très important, surtout à l’export, parce que, dira-t-il, les besoins nationaux sont pratiquement satisfaits à 60%. « Il reste quelques importations, mais d’ici un an à un an et demi, l’objectif que nous a tracé monsieur le président de la République, sera effectif ».
Pourquoi ce qui est possible aujourd’hui ne l’était pas par le passé ? « Par le passé, répond le ministre, beaucoup de choses ont été faites, sciemment faites, de telle manière à ce que nous restons dépendants de l’importation dans tous les domaines ».
M. Aoun a également abordé l’aspect Recherche & Développement dans le développement des filières industrielles. Il soulignera qu’aujourd’hui dans le monde la « R&D consomme 30% du chiffre d’affaires des entreprises et des groupes qui se respectent », il enchaine en affirmant que cette activité de R&D est nécessaire pour développer certaines filières. Dans le secteur industriel, explique le ministre, « il y a des tentatives de mise en place d’une activité de R&D, elle est effective au niveau de l’Industrie pharmaceutique, elle est effective également au niveau des matériaux de construction, tout ceci doit contribuer à améliorer la qualité et, surtout, assurer une rentabilité et une économie d’énergie », a conclu M. Aoun.
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