Les participants à un séminaire international sur la Révolution algérienne dans sa dimension africaine, intitulé «l'Algérie et l'Afrique... une mémoire commune, un sort commun et un avenir prometteur», ont mis l'accent sur la nécessité de l'unification du rang africain et de la décolonisation du Sahara Occidental pour édifier un continent sûr et prospère.
Dans son allocution lors de la séance d'ouverture, M. Zwelivelile Mandela, petit-fils du leader Nelson Mandela, a plaidé pour l'unification de l'Afrique pour relever les défis à tous les niveaux.
Ce séminaire qui «réunit les Africains est une occasion précieuse pour formuler des recommandations à même de contribuer à l'unification du rang africain et à la réalisation du développement et à la décolonisation du Sahara occidental», a-t-il indiqué soulignant que cet événement «historique qui se tient en Algérie permet de se remémorer le legs africain commun et les principes de la Révolution algérienne, qui ont inspiré les mouvements de libération à travers l'Afrique et dans le monde entier».
M. Mandela a également plaidé pour l'arrêt de la guerre de génocide sioniste contre Ghaza et la libération de la Palestine croupissant sous le joug colonial, appelant à rejeter la participation des athlètes de l'entité sioniste aux Jeux olympiques, qu'abritera la France.
Pour sa part, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, M. Abdelkader Taleb Omar, a salué le soutien de l'Union Africaine (UA) à la cause légitime de son pays et sa reconnaissance de la RASD conformément à la légalité internationale et sa charte reconnaissant les frontières héritées de la colonisation ainsi que le droit des peuples à l'autodétermination.
Par ailleurs, le diplomate sahraoui a dénoncé les entraves dressés par l'occupation marocaine pour échapper aux sanctions, la qualifiant de «voisin dépourvu de légitimité qui sombre dans la corruption, l'espionnage, le trafic de drogue et le financement du terrorisme tout en troquant la cause sahraouie contre la cause palestinienne».
M. Taleb Omar a mis en avant, dans son intervention, le soutien «important» qu'apporte l'Algérie pour la libération de l'Afrique, soulignant qu'«elle a toujours contribué, depuis l'ONU, à la défense des causes justes».
Le diplomate sahraoui a salué «la politique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en termes de soutien au droit des peuples à l'autodétermination».
Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a salué aussi «le rôle majeur de l'Algérie appuyant tous les peuples et les révolutions de l'Afrique, ainsi que son soutien permanent et sa position en faveur de la Palestine depuis l'époque du défunt président Houari Boumediene».
L'ambassadeur a rappelé le génocide barbare mené contre le peuple palestinien par l'entité sioniste et ses alliés dans le but d'enterrer cette cause et chasser les Palestiniens de leur terre, affirmant que ce peuple restera attaché à sa terre jusqu'à ce qu'il réalise son rêve d'établir son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale.
Mme Nkrumah Samia Yaba Christina, fille de l'ancien président ghanéen, Kwame Nkrumah, a, quant à elle, souligné l'importance de l'unité des africains pour assurer un avenir prospère, mettant en avant l'importance de cette unité dans la réalisation de la relance économique escomptée.
Mme Nkrumah a également mis en relief le rôle de l'Algérie dans la construction d'une Afrique unifiée et prospère, rappelant que «l'Algérie a payé un lourd tribut dans le but de recouvrer sa liberté, et elle nous apprend aujourd'hui l'importance du sacrifice pour l'unité et pour l'édification d'un avenir prometteur», ajoutant dans le même sens que la décolonisation du continent mène au progrès escompté.
Le vice-doyen de la faculté des Arts et des Lettres à l'Université de Tchad, Attia Djawid Djar Nabi, a affirmé pour sa part, que la guerre de libération algérienne était «la seule révolution gravée en lettre d'or au 20e siècle», saluant les approches algériennes en Afrique, notamment celles relatives à la consécration du principe des «Solutions africaines aux problèmes africains», et à la nécessité de la réalisation du développement économique pour la résolution des crises.
De son côté, le président de l'Association internationale «Amis de la Révolution algérienne», Noureddine Djoudi, a affirmé que l'Algérie avait toujours soutenu les mouvements de libération, relevant que l'invitation par l'Algérie de symboles révolutionnaires et de leurs fils témoignait de «sa loyauté envers les causes africaines et de ses positions immuables en faveur des causes justes en toute circonstance».
Intervenant à cette occasion, l'ancien ministre malien des Affaires étrangères, Moulaye Zeni, a souligné que «l'Algérie jouit d'un legs, d'une expérience et d'une crédibilité lui permettant de résoudre les crises dans le continent africain».
A l'occasion de ce séminaire, plusieurs exposés ont été présentés par des experts algériens et étrangers mettant en avant la dimension africaine de la Révolution algérienne et son rôle dans l'unification du rang africain.
Par ailleurs, un hommage a été rendu à M. Mandela Zwelivelile Mandlesizwe, Mme Nkrumah, M. Guy Patrice Lulumba, fils du leader de la République démocratique du Congo, Patrice Lulumba, M. Alexandre Kapenda (Angola), M. Moulaye Zeni, l'ancien ministre des Affaires étrangères, ainsi que M. Leonidas Mushokolwa Ngaiza (Tanzanie) qui ont été honorés.