La directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, Mme Samia Hammadi, a affirmé hier dimanche à Sétif que «l’Algérie a franchi de grands pas dans la lutte contre la rage en vue d’atteindre zéro cas à horizon 2030».
Intervenant lors d’une journée de sensibilisation tenue à l’occasion de la journée mondiale contre la rage (28 septembre) à la maison de la culture Houari Boumediene, la même responsable a souligné qu’une stratégie nationale constituant un plan impliquant plusieurs secteurs en plus du citoyen et des acteurs de la société civile a été mise en place pour agir contre cette maladie dangereuse et mortelle.
Elle a également ajouté que «la lutte contre la rage constitue une priorité pour le secteur afin de préserver la santé publique», relevant que «le travail s’articule en grande partie sur la sensibilisation, la formation, la surveillance, la large vaccination et la coordination entre les secteurs dont ceux de l’agriculture et des affaires religieuses».
De son côté, Mme Houria Khelifi, représentant l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué que 60.000 personnes en majorité des enfants sont annuellement touchées par la rage dont le vecteur principal reste le chien avec 99 % des cas, estimant que la prévention constitue le meilleur moyen de lutte et repose sur la vaccination en cas de morsure de chien ou de tout autre animal.
Dr. Kamel Aït Oubeli de l’Institut national de la santé publique a considéré que l’éradication de la rage humaine requiert d’abord l’éradication de la rage animale, préconisant d’améliorer les méthodes de prise en charge des personnes infectées par la rage et d’assurer le traitement dont le vaccin.
La rencontre qui a regroupé des cadres du secteur et des médecins de neuf wilayas du pays a donné lieu à la présentation de communications sur la situation épidémiologique de la rage humaine et animale en Algérie et dans la wilaya de Sétif, sur la stratégie nationale de lutte et les mesures préventives avant la morsure.