La lutte contre la drogue est aujourd’hui l’une des priorités majeures de l’ensemble des services de sécurité du pays. Toutefois, ce combat est l’affaire de tous et la société civile doit jouer son rôle en adoptant une stratégie de prévention de proximité pour tenter d’endiguer un fléau qui, selon les spécialistes, ne cesse de s’accroitre et prend aujourd’hui des proportions plus qu’alarmantes.
« L’Algérie est passée d’un pays de transit à celui d’un pays de jeunes consommateurs, dont l’âge se situe entre 25 et 35 ans, et ce, en quelques années », c’est le constat amer fait par Abdelkrim Abidat, directeur du Centre national de prévention et de lutte anti-drogue, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.
Pour M. Abidat, qui préside également l’Organisation nationale pour la sauvegarde de la jeunesse (ONSJ), l’heure est à la mobilisation générale pour sauver notre jeunesse. « Aujourd’hui, il est temps de penser, en toute urgence, à une stratégie de prévention de proximité, car il faut aller vers ces jeunes qui sont à la dérive », a-t-il préconisé avant d’ajouter que « La mobilisation, la sensibilisation et la prévention doivent se faire dans les écoles, dans les mosquées, dans la rue et au sein de la famille ».
Véritable calamité, la drogue, sous toutes ses formes (douce ou dure), est de plus en plus présente dans notre société et continue de faire des ravages. En effet, il ne se passe pas une semaine sans que les services de sécurités ne déjouent la mise sur le marché de quantités, parfois énormes, de cannabis, de psychotropes et même de la cocaïne.
D’ailleurs, le service central de lutte contre le trafic de stupéfiants a saisi, récemment, plus de 82 kilogrammes de cocaïne, fruit de longues investigations qui ont permis également le démantèlement d’un réseau composé de sept individus, dont une femme.
Profitant de cette occasion, le président de l’ONSJ a tenu à tirer la sonnette d’alarme. « Il faut agir rapidement, car il y a eu des dégâts. Des décès ont été enregistrés dans plusieurs wilayas, durant les deux derrières semaines, dès suite d’overdoses liées à la consommation des comprimés psychotropes, notamment ceux appelés Saroukh (la fusée), qui sont très dangereux sur la santé mentale et physique des jeunes », a-t-il alerté.
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