Ukraine confirme des pourparlers avec Moscou à la frontière ukraino-bélarusse  

ukrane
27/02/2022 - 16:26

La présidence de l'Ukraine a indiqué dimanche avoir accepté des pourparlers avec la Russie et qu'ils se dérouleront à la frontière avec le Bélarus, près de Tchernobyl, une décision après une  médiation du président bélarusse Alexandre Loukachenko.

"La délégation ukrainienne rencontrera la (délégation) russe sans fixer de conditions préalables sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de la rivière Pripiat", a déclaré la présidence sur les réseaux sociaux.

La ville la plus proche dans ce secteur, côté ukrainien, est Pripiat, mondialement célèbre depuis l'accident de la centrale nucléaire voisine de Tchernobyl en 1986. Cette localité, qui n'est plus habitée, est devenue ces dernières années un lieu touristique.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a lui affirmé que la rencontre aura lieu dans la région de Gomel au Bélarus sans plus de précisions. Cette région est frontalière notamment de la zone de Pripiat.

La présidence ukrainienne n'a pas précisé la date de ces pourparlers, mais la Russie a indiqué qu'ils auraient lieu dimanche. Selon Vladimir Poutine, une délégation russe est déjà présente à Gomel.

M. Poutine a plusieurs fois assuré qu'il était favorable à des discussions, à condition qu'elles se tiennent au Bélarus. Le gouvernement ukrainien, de son côté, s'était jusqu'alors dit disposé à négocier dans n'importe quel pays en dehors du Bélarus.

M. Loukachenko a assuré au président ukrainien Volodymyr Zelensky que "les avions, hélicoptères et missiles (russes) déployés sur le territoire du Bélarus resteraient au sol pendant l'arrivée, les négociations et le départ de la délégation ukrainienne", a déclaré la présidence ukrainienne dimanche.

Jeudi 24 février à l'aube, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, qui a été suivie de réactions internationales.

Le conflit entre la Russie et l'Ukraine a éclaté dans un contexte de tensions croissantes avec les Occidentaux. La Russie, qui estime faire face à une menace "sérieuse" et "très grande" en Ukraine, réclame la fin de la politique d'expansion de l'Otan et le retrait des forces américaines stationnées en Europe de l'Est, des demandes rejetées par les Occidentaux.