Les autorités guinéennes ont décrété, hier lundi un deuil national de trois jours à partir de ce mardi, après la mort d'au moins 56 supporteurs dans un mouvement de foule lors d'un match de football organisé dans la ville de N'Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, ont rapporté des médias.
«Pour montrer que c'est la solidarité nationale, (que) c'est la nation qui est en deuil, à partir de demain ( ce mardi-ndlr) trois jours de deuil national seront proclamés (...) Le drapeau national sera mis en berne», a dit le Premier ministre, Amadou Oury Bah, dépêché à N'Zérékoré (sud-est) par le président guinéen, Mamadi Doumbouya.
Selon les médias locaux, l'affrontement s'est produit, dimanche dernier, au cours de la finale du trophée «Général Mamadi Doumbouya» entre l'équipe de N'Zérékoré et celle de Labé. Vers la fin de la rencontre, l'arbitre a sifflé un penalty en faveur de N'Zérékoré, ce qui a suscité une vive protestation des joueurs de Labé. Les supporters de l'équipe s'en sont alors pris à ceux de N'Zérékoré en leur jetant des pierres.
«Les manifestations de mécontentement vis-à-vis des décisions arbitrales ont entraîné des jets de pierre de la part des supporteurs, provoquant des bousculades mortelles», dit le gouvernement dans un communiqué. «Les services hospitaliers font état d'un bilan provisoire de 56 morts et plusieurs blessés», ajoute-t-il.
Le gouvernement «met tout en œuvre pour apporter les premières réponses à ce tragique événement», a dit dans un message le président Doumbouya. Il a annoncé la formation d'une commission d'enquête «pour statuer sur les causes de cette tragédie et situer les responsabilités».