Au-delà des droits acquis en politique, sur le plan culturel et social, le droit à la vie des femmes préoccupe Maître Aït Zaï, militante féministe qui s’inquiète de l'ampleur des « féminicides barbares ». Selon elle, ce drame est visible de par les chiffres qui augmentent d’année en année. Rien que durant les 2 premiers mois de l’année en cours 7 femmes ont perdu la vie en Algérie.
Intervenant, ce mardi, dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, à l’occasion du 8 Mars, Journée Internationale des droits des Femmes, Mme Ait Zaï alerte sur ce phénomène. «Ces actes, si violents sont certes suivis par l’intervention de la police et la justice mais, on aimerait savoir où en est-on avec les procédures judiciaires ? Quelles sont les sanctions qui ont été prononcées », s’interroge Me Aït Zaï qui réclame « des sanctions exemplaires » pour dissuader les personnes qui oseraient commettre ces crimes.
« Nous l’avons fait pour les enlèvements et le kidnapping d’enfants. On a aggravé les sanctions de sorte que les kidnappeurs soient sanctionnés de manière rigide et forte. De même, les sanctions du code pénal contre les violences faites aux femmes doivent-être dissuasives ».
Interrogé sur l’ « inapplicabilité » de certaines dispositions de loi, Me Aït Zaï préfère dire « effectivité » de loi, car selon elle, on n’a pas, à l’exemple de la parité, les outils de son application. « La parité se construit mais ne se décrète pas », tranche l’invitée de la Chaine 3 qui réclame la construction de l’égalité en droit et la mobilisation des moyens et des outils pour bâtir la parité homme/femme. « La Constitution conforte cette parité dans le domaine du travail, mais nous sommes toujours avec seulement 11% des femmes occupant des postes de responsabilité ».
Radio Algérie Multimédia