Abdallah Benhalla: « Les prix sont impactés par le comportement des citoyens pendant le ramadhan»  

Abdallah Benhalla: « Les prix sont impactés par le comportement des citoyens pendant le ramadhan»  

03/03/2025 - 13:03

Toute l’organisation commerciale assurée pour le Ramadhan attire satisfaction au ministère du Commerce qui a anticipé, selon le directeur des études et de la prospection, les préparatifs et assurer le suivi des actions entreprises à l’objet de réguler l’approvisionnement du marché national et stabiliser les prix. 

L’intervenant à l’émission « L’Invité du jour », Abdallah Benhalla, n’exclut pas, ce lundi, que le problème d’aujourd’hui demeure « la distribution » et surtout « le comportement des citoyens » qui achètent leurs provisions de chez l’informel et ainsi l’encourager.

Ainsi, explique-t-il, « les dispositions prises comme les marchés de proximité spéciaux mis en place, les importations d’appoint et les ventes promotionnelles assurées occasionnellement  ne suffisent pas ».

Le Ramadhan, dit-il, est connu pour « le changement du comportement des citoyens d’où la problématique de certaines perturbations dans la disponibilité des matières d’approvisionnement ».

De ce fait, indique M. Benhalla, le ministère du Commerce intérieur a pris « très tôt » plusieurs dispositions pour préparer ce rendez-vous social spécial, évoquant les décisions prises, en collaboration avec les intervenants de la chaine de production, d’importation et de distribution pour un approvisionnement régulier et sans perturbations des denrées alimentaires durant tout le mois sacré.   

« Producteurs, importateurs et agriculteurs sont tous mobilisés, à l’instar de l’expérience de l’année passée, pour assurer une disponibilité de tous les produits de consommation avec des prix stable », rappelle M. Benhalla, saluant au passage l’apport de l’Union générale des commerçants algériens, des associations de protection du consommateur et du CREA.

Des cellules locales veillent sur l’évolution du marché

Pour cette année, depuis janvier plusieurs réunions ont eu lieu avec les producteurs de l’huile, du sucre pour augmenter la capacité  de production. Dans cette optique, il y a eu des inspections par les cadres du ministère qui se sont déplacés sur le terrain pour voir de près les capacités théorique et pratique de production.

Il y a aussi des importateurs de viandes, du café pour connaitre les engagements de ces produits. Des réunions avec les gérants des minoteries et des marchés de gros et en fin avec les associations de protection des consommateurs.  De l’Union générale des commerçants algériens et le CREA qui a aidé dans la démarche de baisse des prix sur éventail de 100 produits.

S’inspirant de l’expérience de l’an passé, les cellules de veille, au niveau des wilayas, sont reconduites pour suivre l’évolution des marchés en matière d’approvisionnement mais aussi des prix.

Plus de 600 marchés sous-exploités

Parmi les facteurs qui freinent l’avènement d’un marché stable en dehors l’informel, l’orateur cite les la problématique des infrastructures. « Il y a 618 marchés mal exploité ou inexploités au niveau national et ce à cause des marchands non satisfaits de la marge bénéficiaire administrée, refusent de rejoindre leurs étals », fait-il savoir, regrettant q qu’«ils préfèrent exercer dans l’informel, encouragés par le comportement du consommateur malheureusement ».

L’exploitation de ces marchés impose, dit-il, « de revoir les outils de leur exploitation ». Pour cela, le responsable suggère plusieurs mécanismes pour réguler le marché dont les infrastructures qui sont très importantes, voire indispensables.

« Il y a le projet d’ouverture d’un certain nombre de marchés de gros dans différentes régions du pays qui aideront à stabiliser le marché globalement », avance-t-il, évoquant une réflexion lancée au ministère concernant la société Magro.

Cette dernière est chargée, rappelle l’invité de la radio, de construire et gérer ces infrastructures. « Il y a le projet d’élargissement de l’activité de cette entreprise et le renforcement de son rôle d’approvisionnement et de régulation du marché », révèle-t-il.

« Les statuts de Magro sont révisés de manière à lui permettre de procéder à des opérations d’importation ou de revendre les marchandises importées et pas seulement gérer les infrastructures du marché national ».

Cette entreprise publique sera, selon lui, dotée d’une plateforme logistique de transit de marchandises vers les quatre pôles du pays, dont le Grand sud à l’objet de réduire les prix.

Radio Algérie Multimédia