Les récentes révélations, mises en lumière dans le documentaire « L’Algérie, section armes spéciales », dévoilent la brutalité de la France coloniale, qui n’a pas hésité à utiliser tous les moyens pour écraser la résistance algérienne. Ce jeudi, Amar Mansouri, chercheur en génie nucléaire, revient sur l’utilisation fréquente, par l’armée coloniale, de diverses armes chimiques.
Dès les premiers jours de la colonisation, l’armée française a fait usage d'armes chimiques pour conquérir Alger, comme l’explique le Dr Mansouri dans l’émission « L'Invité du jour » de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.
« Le 29 juin 1830, des bombes incendiaires et asphyxiantes, développées par le pharmacien Le Fortier, ont été utilisées contre le Fort de l’Empereur afin d’obtenir la capitulation d’Alger », précise-t-il, en soulignant que cet acte criminel a fait au moins 760 victimes.
Ces méthodes barbares se sont répétées partout où l’armée coloniale française est intervenue. Bombes incendiaires, enfumades asphyxiant des populations enfermées, gaz sarin affectant le système nerveux, gaz moutarde provoquant de terribles brûlures, agents organophosphoriques (VIX) attaquant les organes, sans oublier l’usage de napalm et d’armes nucléaires… Le chercheur remonte l’histoire des horribles opérations menées par l’armée française pour démontrer que l’utilisation des armes chimiques n’a pas été un fait isolé, mais une stratégie systématique, officiellement ordonnée pour écraser un peuple résolu à ne pas céder.
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