M. Boukhalfa Amazit, journaliste et historien : le premier Novembre 1954 est une date historique mémorielle

01/11/2021 - 10:23

A l'occasion du 67ème anniversaire de déclenchement de la Révolution du 1 Novembre 1954, l'invité de la rédaction, de ce lundi, de la Chaine 3 de la radio Algérienne était M. Boukhalfa Amazit. Journaliste et scénariste spécialisé dans l’histoire de la guerre de libération nationale, M. Boukhalfa est revenu sur les crimes commis par la France à l’encontre du peuple algérien durant la colonisation (1830-1962), notamment,  les massacres, les pillages, les disparues et la torture.

« Depuis son occupation de l’Algérie, 1830, la France s’est lancée dans une guerre féroce contre tout ce qui est Algérien », affirme l’historien précisant que «ca a commencé avec une violence extrême, avec des bombardements sur Sidi Fredj et El Harrach à Alger et ca s’est terminé aussi avec une violone extrême,  en Juillet 1961 avec ces massacres sur les manifestants sortis contre la partition ».

L'historien affirme que la France n’avait pas de limite, puisque même les Algériens habitant Paris n’ont pas été épargné par les actes barbares des dirigeants français. « Les massacres commis par la police française contre des manifestants algériens pacifiques le 17 octobre 1961 à Paris marquent le paroxysme d'une violence coloniale exercée  contre les Algériens depuis 1830 », dit-il.

L’invité évoque également d’autres massacres commis par le colonialisme barbares, notamment celui du 8 Mai 1945.  Selon lui, « il s’agit là du pire et du plus horrible massacre commis par la France coloniale ». Des centaines de milliers d’Algériens sont sortis, durant cette journée, pour célébrer la fin de la deuxième guerre mondiale et surtout pour réclamer à la France d’honorer son engagement consistant à octroyer l’indépendance à l’Algérie. Néanmoins, les forces coloniales ont recouru aux armes et aux balles réelles, massacrant des civils désarmés. « Des crimes contre l’humanité », ajoute t-il.

Quelques années après ces massacres horribles, la Révolution algérienne s’est déclenchée. M. Boukhalfa estime que le premier Novembre 1954, est une date historique mémorielle et d’une révolution pour le recouvrement de l’indépendance qui a marqué l’histoire de l’humanité.

Enfin, l’intervenant a profité de cette occasion pour appeler les jeunes algériens à prendre en charge l’histoire révolutionnaire de leur pays et l’assumer dans toute sa dimension et sa profondeur. « Il faut développer des départements d’histoire pour que les faits historiques soient fidèlement rapportés », conclut-il.