Radio Algérienne
Un congrès professionnel des vétérinaires sur la lutte et la prévention contre la rage a été organisé ce jeudi à Médéa à l'initiative du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.
Les participants ont affirmé que la prévention contre la rage, qui constitue un problème de santé publique à l’échelle planétaire, doit impliquer tous les secteurs, soulignant la nécessité de la surveillance, du diagnostic et du contrôle permanents de cette zoonose virale grave qui attaque le système nerveux, provoquée souvent par morsure de chien portant le virus.
Intervenant à l’ouverture du congrès, le directeur des services agricoles de la wilaya de Médéa, Mahieddine Belhimer, a indiqué qu'«une mobilisation permanente et régulière des différents parties impliquées dans la lutte contre la rage est en mesure de réduire les cas de morsures et éviter l’enregistrement de décès».
Il a assuré que «la prévention peut être garantie à 100% avec un contrôle strict des causes de cette pathologie, notamment la lutte contre la prolifération des chiens et animaux errants et la vaccination des animaux apprivoisés.
La professeure Samia Hammadi, directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, a fait part, dans son intervention, de la mise en place, depuis plusieurs années, d’un programme de prévention et de lutte contre la rage devant permettre son éradication totale.
«Une feuille de route a été élaborée par le ministère de la Santé en vue d’arriver à zéro décès par la rage, d’ici 2030», a-t-elle rappelé, ajoutant que «la lutte contre la rage est la responsabilité de tous les secteurs».
Dans sa présentation du projet «Rab Tool», la représentante de l’Instituto zooprofilattico sperimentale delle venezie (Italie), la docteure Paola De Benedictis a focalisé sur les outils susceptibles d’aider à endiguer cette pathologie, à travers, entre autres, «le renforcement de l’éducation envers la population, notamment dans les zones rurales et en ciblant en particulier les jeunes et les enfants, les plus exposés à ce risque».
L'experte italienne a également estimé que «la surveillance et la mise en place de système de veille sanitaire assurent plus d’efficacité aux actions de lutte contre la rage et augmentent les chances de préserver des vies humaines».
Des représentants du ministère de la Santé, de l’Institut national de médecine vétérinaire, de l’Institut Pasteur d’Alger, coorganisateurs du congrès, et des représentants de l’Organisation mondiale de la santé animale, et de l’inspection vétérinaire de la direction des services agricoles (DSA), ont pris part à la rencontre.
Etaient également présents au congrès organisé à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la rage, des experts de l'Institut zoo-prophylactique expérimental (IZS) d'Italie, laboratoire de référence de l'OMS pour la rage, des responsables des établissements publics de santé de proximité et des bureaux d’hygiène communaux.
Des cours de sensibilisation sur la rage, ses causes et les moyens de prévention, seront organisés en marge de cette rencontre, à travers des établissements scolaires du chef-lieu de la wilaya.
APS
